Quand la guerre est un jeu
La rue Willow à Shawinigan a été le théâtre dimanche soir d’une féroce bataille devant des témoins qui, au lieu d’intervenir, savouraient le spectacle.
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Les belligérants n’ont pas été inquiétés non plus par les forces policières puisqu’il s’agissait d’une poignée de représentants de l’équipe qui représentera le Québec lors de la 3e édition de Battle of the Nations présentée du 30 avril au 3 mai prochain à Varsovie, en Pologne.
C’est la Shawiniganaise Annie Desjardins, coordonnatrice de ce groupe de combattants du Moyen-âge, qui a eu l’idée de tenir cette activité bénéfice au Trou du Diable pour financer une partie du voyage.
Présentée en périphérie de châteaux et de forteresses, Battle of the Nations est une compétition regroupant des guerriers revêtus d’armures médiévales tels qu’elles existaient il y a 700 ou 800 ans. L’année dernière, la 2e édition tenue en Ukraine réunissait des équipes du pays hôte mais aussi de la Russie (vainqueur en 2010 et 2011), l’Italie, l’Allemagne, la Pologne, la Biélorussie et bien sûr du Québec à qui les organisateurs accordent exceptionnellement le titre de nation.
L’Ost du Québec (www.ostduquebec.com) – Ost est un mot désignant une armée au Moyen-Âge – est composé d’une quinzaine de guerriers provenant de la région de Montréal, de Québec mais aussi de la Mauricie. Ceux-ci sont de Trois-Rivières (Daniel Savoie et Herménégilde Thiffault), Bécancour (Marc-André Dubois), Saint-Maurice (René Beaulieu) et Grand-Mère (Raphael Jeansonne-Gélinas). Les deux derniers ont dû déclarer forfait cette année mais se promettent bien de revenir en 2013.
La 3e édition de Battle of the Nations sera encore plus relevée puisque des pays comme les Etats-Unis, l’Australie/Nouvelle-Zélande, Israël, la Belgique et la Moldavie auront également des délégations.
Différent de la Grande Bataille
Plusieurs des membres de l’équipe québécoise sont des habitués du Duché de Bicolline mais établissent une distinction très nette avec la Grande Bataille qui a lieu à Saint-Mathieu-du-Parc tous les mois d’août. «Contrairement à Bicolline qui fait plus dans le fantastique médiéval du genre Donjons et Dragons, IL n’y a pas de scénario, ni de théâtre à la Battle of the Nations», explique Annie Desjardins qui fréquente cet univers parallèle depuis près d’une vingtaine d’années.
Dans ses plus beaux songes, la coordonnatrice de l’équipe rêve à la présentation d’une édition de la Battle of the Nations en terre québécoise. Les Plaines d’Abraham à Québec offrirait un environnement idéal pour ce genre d’événement grandiose croit-elle.