Une année dans la moyenne pour la SADC Shawinigan
ÉCONOMIE. La SADC Shawinigan a conclu son année financière 2021-2022 en finançant 44 projets à une hauteur de 2,8 millions$, ce qui a permis de générer des investissements globaux de 8,3 millions$ tout en créant et/ou consolidant 273 emplois.
« C’est une année dans la moyenne, mais quand même une bonne année », a évalué Simon Charlebois au terme de l’assemblée générale annuelle tenue le 21 juin dernier. L’année précédente, la SADC avait investi 3,6 millions$, mais le directeur général souligne que les nombreux programmes mis en place par le gouvernement fédéral pour contrer les effets de la pandémie rendent les comparaisons hasardeuses.
Les 2,8 millions$ d’investissement provient majoritairement du fonds régulier de la SADC (1,9 million$) suivi du fonds Stratégie jeunesse (378 700$), du Fonds Laprade (361 500$) et du Fonds d’aide à la relance régionale (154 000$) mise en place dans la foulée de la COVID-19.
Simon Charlebois était particulièrement fier de souligner que les montants puisés dans le fonds Stratégie jeunesse constituait un record pour la SADC Shawinigan. Les prêts sans intérêt durant deux ans de 378 700$ accordés pour 27 projets ont généré des investissements de 1,8 million$ et permis la création/consolidation de 58 emplois. « Je l’appelle notre produit vedette », souligne avec enthousiasme le directeur général.
Concernant le FARR, la date limite de remboursement pour avoir droit à une subvention a été reportée au 31 décembre 2023, soit douze mois plus tard que prévus. Pour les entreprises qui avaient bénéficié du maximum de 60 000$ prévu, 20 000$ étaient accordés en remboursant dans le temps requis. « Le gouvernement s’est aperçu que l’échéance était trop serrée. Nous de notre côté, on regarde pour offrir à l’automne 2023 une forme de refinancement aux entreprises qui ont de la difficulté à rembourser pour faire en sorte qu’elles puissent bénéficier quand même de la subvention », indique Simon Charlebois.
Avec les hausses des taux d’intérêt et le spectre d’une récession, le directeur général de la SADC Shawinigan parle d’un nuage gris à l’horizon qui approche. « On le ressent ici. Nous avons eu moins de demandes de financement dans les trois derniers mois. Les gens sont plus craintifs de faire de gros projets de croissance. »
Ce contexte d’incertitude jumelé à une pénurie de main-d’œuvre et une pandémie qui avait déjà mis à mal bien des gens d’affaires rend encore plus pertinent le projet Têtes premières qui est une forme de PAE (Programme d’aide aux employés), mais pour entrepreneurs. Ce projet pilote, offert par la psychologie Sarah Maude Joubert (Psys Trucs) et supporté par la SADC, a été très populaire l’an dernier souligne Simon Charlebois.
« Quinze entrepreneurs ont utilisé le service qui comprenait les cinq premières heures offertes gratuitement. Et 85% d’entre eux ont poursuivi les rencontres par la suite. Le projet prend fin le 31 août, mais on est en discussion avec Sara-Maude pour le poursuivre parce qu’on s’attend à un automne plus difficile avec tout ce qui se passe présentement. »
Les assemblées générales ont vu aussi la reconduction de Jacques Samson et France Brisson en tant que président de la SADC Shawinigan et présidente du Fonds LaPrade Saint-Maurice. « Jacques nous a informés qu’il s’agirait de son dernier mandat à la présidence », conclut Simon Charlebois.