Une saison d’apprentissage pour Léo Braillard
HOCKEY. Sélectionné en 1ère ronde lors du dernier repêchage européen, le Suisse Léo Braillard devait passer toute la présente saison dans son pays, mais des discussions entre son agent et l’organisation des Cataractes lui ont fait comprendre qu’il devait venir à Shawinigan plus tôt que prévu pour l’aider dans son développement.
Avec le club de Biel-Bienne des moins de 20 ans de la ligue suisse, Braillard a récolté 15 buts et 4 passes en 16 rencontres.
Depuis qu’il est arrivé à Shawinigan il y a un trois semaines, le jeune homme de 17 ans a obtenu 4 aides en 7 rencontres en plus de conserver une fiche de +3.
« Je suis content dans l’ensemble. J’ai été bien intégré par l’équipe. Tout le monde a vraiment été gentil. Sur le plan sportif, je crois que j’ai été capable d’apporter du jeu en offensive, et je suis content de moi dans l’ensemble », exprime Léo dans un français impeccable.
Sans surprise, Lorenzo Canonica agit comme un grand frère pour son compatriote suisse depuis qu’il est avec l’équipe. De plus, l’entraîneur Daniel Renaud a jumelé les deux Suisses sur le même trio. « On fait les trajets en autobus ensemble, et on est aussi co-chambreur sur la route. En venant de la Suisse comme moi, il sait ce que je vis présentement. Il m’a dit que ça change beaucoup ici comparativement à la Suisse. Quand j’ai une question sur le système de jeu, je sais que je peux lui demander. »
Quand il est arrivé, l’entraîneur Renaud l’a utilisé dans un rôle offensif. « Il me disait au départ qu’il ne fallait pas que je me mette de la pression et que je joue à fond sans passer à la tactique. Plus ça avance, il me corrige sur les points tactiques et ça m’aide à faire de meilleur match. D’être dans un rôle offensif et d’avoir du temps de jeu sur l’avantage numérique, ça m’aide à avoir confiance. »
Braillard ne se conte pas d’histoire, il sait que cette saison en sera une d’apprentissage pour lui. « Avec les patinoires plus petites ici, le temps de réaction est beaucoup plus court. Les joueurs sont aussi plus rapides ici et plus physiques. Le calibre de jeu est plus élevé, et ça change vraiment le jeu avec une petite patinoire. En Suisse, je pouvais avoir deux secondes pour faire un jeu après avoir reçu la rondelle. Ici, tu dois penser à ton jeu avant de recevoir la rondelle. »
Après des discussions entre son agent et les Cataractes à la suite de ses bonnes performances en Suisse, Léo a quand même réfléchi s’il devait faire le saut ou non cette saison dans la LHJMQ. « Premièrement, je devais être certain à 100% de venir ici sinon j’allais le regretter. Au départ, j’avais peut-être peur de m’ennuyer de ma famille, et après réflexion je me suis dit que si je ne venais pas j’aillais le regretter. »
Au niveau personnel, le Suisse ne s’est pas donné d’objectif précis en termes de points. « Je veux seulement me donner à fond pour l’équipe et aider le plus possible l’équipe. Mon objectif est plutôt pour l’équipe nationale des moins de 18 ans au printemps prochain. »
Qu’est ce qui est le plus frappant pour Braillard depuis son arrivée au Québec? « La grandeur du territoire. J’avais entendu parler des voyages, mais je n’avais jamais fait d’aussi long trajet que la semaine dernière quand on est allé à Baie-Comeau. C’était la première fois que prenait le bateau à bord d’un autobus. C’est quand même marquant! »