Pascale Archambault présente une nouvelle exposition à Shawinigan
CULTURE. Forte de plus de 40 ans d’expérience dans le domaine de la sculpture, l’artiste en arts visuels Pascale Archambault présente au Centre d’exposition Léo-Ayotte de Shawinigan son projet Lame à l’âme jusqu’au 2 avril.
Le travail présenté au Centre d’exposition Léo-Ayotte se dévoile comme une exploration sur les thèmes de la santé mentale et de la folie humaine. Tel que l’artiste l’explique, la vie de son grand-père apparait comme une source d’inspiration considérable. « Mon grand-père a passé 27 ans à St-Jean-de-Dieu l’hôpital des fous à l’époque, l’asile d’aliénés. Il a écrit des lettres à sa femme pendant 27 ans. Donc, on a retrouvé ces lettres-là, puis moi, j’en ai fait une œuvre », raconte Pascale Archambault.
Aborder ces thématiques à travers ses installations ne lui était alors pas anodin. « Ça avait un sens particulier pour moi, parce que j’ai vécu le tabou de ne pas parler de ce grand-père-là et de ce qui lui est arrivé et de pourquoi il était là », ajoute-t-elle.
Bien que l’histoire de son grand-père apparaisse comme un catalyseur, il n’en demeure pas moins que son projet explore la santé mentale sous diverses formes. « Je ne voulais pas entrer dans le jugement donc j’ai travaillé de manière complètement instinctive, raconte la sculptrice. En tant qu’artiste, on absorbe ce qui se passe dans la société, puis bon, évidemment c’est un sujet qui depuis la pandémie, on en parle de plus en plus. »
L’artiste se questionne ainsi sur le sentiment de mal-être. Il s’agit en quelque sorte d’un sujet tabou qui évoque l’angoisse, la peur et le rejet. Elle s’est inspirée de l’impact de la souffrance psychique sur le corps humain, comme le suggère Sandie Trudel, coordonnatrice des communications à Culture Shawinigan.
Pascale Archambault soutient que les sculptures présentées au Centre d’exposition Léo-Ayotte se composent de plusieurs matériaux : céramique, bois, pierre, métal, objet récupéré de toute sorte. Souvent, ce sont de vieux objets. À titre de pièce centrale de l’exposition, il est possible de découvrir une grande pièce de bois qui vient de chez elle, sculptée à la scie mécanique.
Cette œuvre évoque deux corps munis de plusieurs bras. « Tu ne sais pas trop s’ils s’enlacent ou s’ils essayent de se repousser, mentionne l’artiste. Il y a beaucoup de tendresse et en même temps, il y a une souffrance. »
Malgré le fil conducteur très manifeste de l’exposition, on peut y voir toute sorte de choses, affirme Pascale Archambault. Originaire de la ville de Québec, la sculptrice s’est installée dans le village de L’Avenir au Centre-du-Québec, il y a de ça une douzaine d’années. « Je suis allée exposer là-bas, aux Jardins Lumières et puis j’ai eu un coup de foudre ». Ce nouveau projet est ainsi l’occasion pour elle de « s’amuser un peu avec tout ça, surtout avec la nature puisque je vis dans la nature, donc ça m’interpelle ».
Vous avez jusqu’au 2 avril pour découvrir l’exposition Lame à l’âme de Pascale Archambault présentée au Centre d’exposition Léo-Ayotte de Shawinigan.