David St-Jacques à Objectif Terre
L’astronaute canadien David St-Jacques figurait parmi les spectateurs présents vendredi à la Maison de la culture Francis-Brisson du secteur Grand-Mère à Shawinigan. Il venait assister à une représentation de la pièce « Objectif Terre » inspirée de sa vie et de sa mission spatiale.
David St-Jacques a collaboré à l’élaboration du spectacle avec l’auteur et metteur en scène Bryan Perro. Il a même lu le scénario mais n’avait pas encore eu l’occasion de voir la pièce. Il se sentait un peu anxieux mais surtout curieux de voir le résultat final.
« Après des années de collaboration, c’est fantastique d’avoir ce médium-là qui est extraordinaire, qui est très porteur, parce que l’espace est une source de rêve et d’inspiration pour tout le monde, je pense, personne ne reste indifférent. »
L’astronaute avait particulièrement hâte de discuter avec le comédien Rémi-Pierre Paquin qui l’incarne, ce qui s’est finalement produit un peu plus tôt durant la journée.
« Il représente ce que le public pense de moi, comme s’il incarnait le personnage que les gens perçoivent de moi. C’est ça qui m’intéressait là-dedans. Ma carrière, mon expérience spatiale, c’est personnel, mais je sais que ça veut dire quelque chose pour le public et c’est important pour moi de bien comprendre ça. »
Vêtu de sa traditionnelle combinaison bleue de l’Agence spatiale canadienne, David St-Jacques s’est prêté à un bain de foule avant le début de la représentation et a rencontré plusieurs enfants qui étaient visiblement impressionnés de rencontrer cet homme plus grand que nature. Il est important pour M. St-Jacques que les jeunes puissent voir cette pièce. Qui sait: une flamme sera peut-être allumée chez un futur ou une future astronaute qui assistera au spectacle.
« C’est extraordinaire le programme spatial pour ça. Dans le temps, c’est sur des générations. Les astronautes qui vont un jour aller sur Mars, les ingénieurs qui vont fabriquer les fusées, les scientifiques qui seront derrière, ces gens-là sont nés mais ce sont encore des enfants! Il faut que leurs rêves s’épanouissent. Je me plais à penser qu’avec le programme spatial, on ne fabrique pas vraiment des fusées, on fabrique des rêves et notre matière brute ce sont des rêves d’enfants, c’est de là que ça vient ultimement. »
Au cours de l’allocution qu’il a prononcée, il s’est adressé aux générations futures qui constituent la relève.
« Je n’ai pas commencé comme astronaute grâce à mes diplômes universitaires. J’ai commencé parce que j’étais un enfant avec des rêves puis il y a des adultes qui m’ont supporté, il y a des profs qui m’ont enseigné. »
La présidente de l’Agence spatiale canadienne, Lisa Campbell, a elle aussi honoré la salle de sa présence vendredi soir. D’autres dignitaires ont participé à l’événement dont le ministre de l’Innovation, de la Science et de l’Industrie, le député fédéral de Saint-Maurice-Champlain, François-Philippe Champagne, la députée provinciale de Laviolette-Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif et le maire de Shawinigan, Michel Angers, accompagné de tout le conseil municipal.
Les représentations de cette deuxième saison estivale à la Maison de la culture Francis-Brisson ont pris fin samedi. La pièce prendra la route au cours de la prochaine année pour faire le tour du Québec. Une cinquantaine de dates sont déjà au calendrier, autant dans une version adaptée pour un public scolaire que pour des représentations grand public. La troupe se produira notamment à Granby, Gatineau, St-Jérôme, Terrebonne, Val d’Or, Salaberry-de-Valleyfield, Drummondville et Montréal.