Lancement d’une campagne de sensibilisation

TANSPORT.  Tel que promis le printemps dernier lors de l’annonce de la création d’un Comité stratégie globale sur la sécurité routière, la Ville de Shawinigan lance une campagne de sensibilisation sur la courtoisie au volant et le partage harmonieux de la route autour du slogan Ralentis, je suis là aussi.

Dans une première intervention, un collant portant cette inscription, ainsi que celui de la silhouette d’un enfant, ont été posés de chaque côté des bacs bleus des résidents de la 114e rue, entre la 108e avenue et la 110e avenue dans le secteur Shawinigan-Sud.

Une initiative semblable développée par la Ville de Brossard en 2020 avait eu des résultats probants alors que les plaintes reliées à la vitesse des automobilistes avaient diminué de 23% dans le secteur où le projet avait été mené. La répétition du message sur chaque bac de recyclage placé devant chacune des maisons est visuellement percutante pour un conducteur et le fait que les bacs soient mis en bordure de rue aux deux semaines constitue un rappel à chaque occasion.

« C’est un premier outil que nous lançons aujourd’hui, a souligné la conseillère Jacinthe Campagna, membre du Comité stratégie globale sur la sécurité routière et présidente de la Commission sur la circulation et la mobilité durable à la Ville de Shawinigan. Nous ferons une évaluation des résultats dans quelques temps et éventuellement, le projet pourrait être déployé dans d’autres quartiers. »

Ce secteur résidentiel avait été choisi en raison de la présence à proximité d’une école primaire. Plusieurs jeunes familles y sont également établies et la Sûreté du Québec est régulièrement interpellée par les citoyens du secteur à propos de comportements fautifs d’automobilistes en matière de vitesse.  

Responsabilités partagées

Présente lors du lancement du projet pilote, Julie Beaudoin, de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ), a félicité la Ville de Shawinigan pour son initiative, rappelant que la sensibilisation demeurait toujours le premier outil à privilégier avant la répression, soit l’intervention policière. Elle a également rappelé que les piétons et les cyclistes avaient aussi leur responsabilité dans le partage de la route, mais que celle des automobilistes était plus grande vu la vulnérabilité des deux premiers.

Un message qui venait faire écho à celui de Michel Angers qui a souligné « qu’on ne peut pas toujours compter sur la Sûreté du Québec » pour réguler le comportement des conducteurs de voitures. Le maire de Shawinigan a rappelé que la Ville a adopté plusieurs mesures depuis quelques années pour réduire la vitesse sur son territoire.

« Nous avons eu de sérieuses discussions au conseil lorsqu’on a instauré la limite de vitesse à 40 km/h dans une quarantaine de rues en 2015. Aujourd’hui, la mesure est en place dans plus de 150 rues et elle fait l’unanimité autour de la table. » La Ville a également mis en place d’autres initiatives comme l’installation de radars pédagogiques, de silhouettes d’enfants ou en diminuant la largeur de certaines rues pour inciter les automobilistes à ralentir.

Selon les études, un piéton renversé par une voiture circulant à 30 km/h en décède dans une proportion de 10%, mais ce pourcentage grimpe à 90% lorsque la collision survient à vitesse de 50 km/h.