Projet d’agrandissement de 8,5 M$ pour le SSM

ÉDUCATION.  Avec plus de 400 élèves attendus à l’automne 2024, le Séminaire Sainte-Marie projette un agrandissement de ses installations de 22 000 pieds carrés qui comprendra un nouveau gymnase et un skatepark intérieur.

L’établissement privé a déposé l’automne dernier un dossier dans le cadre du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air (PAFIRSPA). « C’est un projet de 8,5 millions$ admissible à une aide financière de 5,7 millions$ du gouvernement du Québec », souligne Jean-Sébastien Roy, directeur général du SSM, qui s’attend à recevoir une réponse du ministère d’ici la fin de l’année scolaire en juin.

Il s’agit d’une nécessité ajoute-t-il étant donné que le gymnase actuel ne suffit plus à répondre aux besoins de la clientèle étudiante qui a plus que doublé dans les cinq dernières années. « Plus d’étudiants, ça veut dire plus d’équipes sportives », mentionne Jean-Sébastien Roy.

Le gymnase serait d’une superficie de 7000 pieds carrés et 9700 pieds carrés pour le skatepark intérieur. Ce dernier serait le 2e du genre au Québec, après le TAZ à Montréal qui constitue la référence dans le domaine. Le SSM utiliserait les installations du skatepark intérieur pour ses élèves inscrits à la concentration Passion Adrénaline, mais les louerait aussi à Onirik Académie, un OBNL de Shawinigan voué à la promotion des compétitions de trottinette, de BMX et de plantes à roulettes.

« C’est de plus en plus populaire auprès des jeunes. Juste à Shawinigan, on va bientôt avoir quatre skateparks extérieurs et on retrouve un aussi à Mont-Carmel, souligne Jennifer Parke, cofondatrice d’Onirik Académie avec son conjoint François Pagé, Gladémir Lacombe et Chloé Morand. Son fils Jérémy Pagé et Zachary Lacombe figurent d’ailleurs parmi les meilleurs compétiteurs au Canada dans la discipline de la trottinette.

Les nouvelles installations seraient situées à l’arrière du Séminaire Sainte-Marie et n’empiètera pas sur le terrain de soccer. Outre les deux principales aires sportives, l’infrastructure serait dotée de quatre vestiaires au rez-de-chaussée. À l’étage, au-dessus des vestiaires, on retrouverait une mezzanine avec des estrades, donnant une vue sur le gymnase et le skatepark, de même que quatre grandes salles (danse, musculation, multiusage et de sport).

Pour l’ensemble du Québec, le PAFIRSPA dispose d’une enveloppe globale de 300 millions$ et selon les informations qui circulent, le ministère des Sports, du Loisir et du Plein air aurait reçu des projets totalisant 900 millions$.

Un projet innovateur

Jean-Sébastien Roy est convaincu que le dossier du SSM coche toutes les cases pour obtenir du financement. « Nous avons l’appui de la  Ville de Shawinigan et de la députée Marie-Louise Tardif. C’est aussi un projet innovateur dans le sens qu’on a un partenariat avec Onirik Académie qui gérerait le site en dehors des heures de classe, c’est-à-dire les soirs, les week-ends ou durant la saison estivale. »

Dans les cinq dernières années, le SSM a investi près d’un million$ dans la rénovation de ses installations. De trouver près de 3 millions$ supplémentaires pour réaliser le projet s’annonce un bon défi, mais la croissance de l’institution dans les dernières années le rend réalisable. « Nous avions 160 élèves il y a cinq ans et on va en avoir 400 l’automne prochain. Nous ne sommes plus en mode survie et, mais en mode développement. Il y a déjà des anciens diplômés et des partenaires privés qui sont prêts à nous aider le moment venu », souligne Jean-Sébastien Roy.

Ce skatepark intérieur servirait autant pour les amateurs de trottinette que de vélos de BMX et de planches à roulettes. « C’est la beauté de ces trois disciplines. Elles utilisent les mêmes installations. Ce skatepark permettrait à nos jeunes de s’entraîner à l’année. On veut vraiment créer un espace évolutif qui conviendrait à un enfant de quatre ans qui viendrait s’amuser à sa fête qu’à un athlète de 15 ans qui s’entraîne pour se qualifier pour les mondiaux », termine Jennifer Parke qui s’apprêtait à quitter Shawinigan pour l’Arizona avec son fils Jérémy Pagé pour une compétition internationale de trottinette.