Jouer la carte de la bientraitance
SENSIBILISATION. Afin de sensibiliser les personnes aînées et la population en général à la pratique de la bientraitance, la -Table -Action abus aînés -Mauricie a mis sur pied le projet « -Les atouts du grand âge » qui mène au lancement d’un jeu de cartes éducatif et préventif et à l’organisation d’activités autour de -celui-ci.
On peut utiliser le jeu de cartes comme n’importe quel autre, il comporte bien les 54 cartes habituelles.
Sur les as, on donne des numéros de téléphone de nombreuses ressources importantes. Sur les autres cartes on a mis toutes sortes d’informations et de brèves mises en situations en lien avec la maltraitance et la bientraitance. Détail intéressant : sur les « figures » on retrouve des visages d’hommes et de femmes agrémentés de citations.
« -La maltraitance c’est quand même un sujet lourd, donc qui fait peur, souligne la directrice générale de la -Table -Action abus aînés -Mauricie, -Marie -Lefebvre. D’amener un côté plus récréatif, amusant, on s’est dit que c’est une belle façon de prendre la porte d’en arrière pour passer l’information. »
L’organisme identifie sept types de maltraitance, dont la maltraitance psychologique, la maltraitance organisationnelle, la maltraitance sexuelle, la maltraitance financière et l’âgisme.
Mme -Lefebvre fait la distinction entre les concepts de bienveillance et de bientraitance.
« -La bienveillance, c’est prendre soin de l’autre : »-Avez-vous besoin d’une chaise, -avez-vous froid ?« , s’assurer que la personne est bien. La bientraitance va plus loin : on parle du respect des droits et des choix des aînés, s’assurer que ce que la personne désire est respecté, même dans ses refus. Sinon, on décide pour eux. Si la personne désire ne pas avoir un service ou un traitement, on se doit de la respecter. »
Le programme -Nouveaux -Horizons pour les aînés du gouvernement du -Canada a contribué au financement du projet qui s’inscrivait directement dans la mission de l’organisme.
« -Notre mission c’est la lutte contre la maltraitance et l’intimidation envers les personnes aînées. Bien souvent la maltraitance se glisse dans nos vies d’une façon insidieuse et bien souvent ce n’est pas notre quatrième voisin, c’est une personne qui est proche de nous, avec qui on a une relation de confiance, de dépendance. On peut vivre des choses particulières et quand on a le problème, on sait plus quoi faire pour s’en sortir. »
Par et pour les aînés
À la -Place -Belvédère de la -Résidence des -Bâtisseurs, un comité de résidents et résidentes a été formé et a pris en main toutes les phases du projet, de la conception à la mise en marché, ce qui a animé le quotidien de ces volontaires pendant plusieurs semaines.
« -On est allé faire une formation sur la maltraitance pour décider comment on allait l’apporter dans notre jeu, explique la responsable des communications de la -Table, -Noémie -Lemay, pour que les gens qui jouent aux cartes puissent avoir l’information sans nécessairement que soit trop lourd. On a décidé qu’-est-ce qu’on mettait sur quelle carte, comment on allait formuler ces -phrases-là, et on a réfléchi au graphisme ensemble. »
Les responsables des résidences et autres milieux de vie pour aînés de la grande région de la -Mauricie peuvent faire appel à la -Table pour organiser une activité ludique de style bingo.
« -On a monté un bingo formatif, en quelque sorte. À la place d’être des numéros, ce sont des mots en lien avec la maltraitance. Quand on va faire cette activité de bingo, on va donner une formation en quelque sorte. On envoie l’invitation à toutes les -RPA et dans tous les milieux de vie. Les participants vont recevoir le jeu de cartes. Ça va être une façon de le diffuser à la population en -Mauricie. »
Il est possible d’obtenir le jeu de cartes en téléphonant à la -Table -Action abus aînés de la -Mauricie au 819 6973146.
« L’idée, c’est de le diffuser le plus largement possible pour que l’information circule », ajoute le président de la -Table, -André -Lecomte.
« -On a 2 000 jeux de cartes en tout, mentionne -Mme -Lefebvre, c’est ce que la subvention nous a permis de réaliser. -Est-ce qu’on va refaire une réimpression ? -Fort probablement, si on arrive à tous les écouler. »