Noces de platine pour Gilbert et Aline
MARIAGE. Le 26 juin 1954, la petite Aline, fille cadette d’Ovila et Loisé Boisvert, unissait sa vie à celle de l’élégant Gilbert Trottier, fils ainé de Cécile et Lorenzo, de Grand-Mère. Devant deux nombreuses familles, il se promettaient amour et fidélité pour l’éternité.
Jusqu’à ce jour, le 26 juin 2024, soixante-dix ans de mariage, c’est une éternité. Une vie bien remplie, pleine de grand bonheur, de quelques tristesses, mais surtout de rire et de moments familiaux hors du commun.
Née à Sainte-Flore, Aline Boisvert ne se doutait sans doute pas qu’au cours des 70 années suivant son mariage, qu’elle plierait bagage aussi souvent. Gilbert travaillait pour la Banque Canadienne Nationale et amenait femme et enfants là où le métier le demandait.
De petits logements en petits logements à Grand-Mère, ils achètent une ancienne école qu’ils transforment en jolie maison à Sainte-Flore, voisin de la forge du père Boisvert. C’est de là, avec les cinq garçons nés en six ans, qu’ils vivront leur première aventure hors de la région de la Mauricie. Gilbert est transféré à L’Assomption, en banlieue de Montréal. Époque exaltante sur fond d’Expo 67 et, bien sûr, d’ouverture du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. Événement dont toute la famille se rappelle. Ils y étaient tous à l’ouverture.Après quelques années, Gilbert obtient une promotion à Nicolet. Belle petite ville qui, à l’époque, ne peut loger leur assez grosse famille adéquatement. Qu’à cela ne tienne, on s’installe en camping au Port-St-François en attendant une solution… Solution qui est venue naturellement par l’achat d’une maison mobile qu’ils ont installée sur ce camping qui portait alors le nom de Champignon Vivant camping!
De Nicolet, Gilbert est de nouveau transféré, cette fois à Saint-Jacques de Montcalm, dans Lanaudière. C’est à cette époque que la famille découvre le beau talent d’Aline pour la peinture à l’huile. Elle peint, elle peint, elle peint. Sur des toiles, sur des roches, sur des frigos, sur tout ce qui l’inspire. Des coqs, des poules, des paysages, des fleurs, rien ne l’arrête. Gilbert, lui, chante. De sa belle voix de basse, il fait la joie des chorales de Grand-Mère.
La maison mobile devient le chalet. On s’y rend toutes les fins de semaines, été comme hiver. On aime le Port-St-François. On gardera la maison mobile durant 25 ans. Ensuite, on revient aux sources, à Grand-Mère où ils aménagent dans une jolie, simple, coquette, fleurie, charmante petite maison. Ils adaptent cette résidence en prévision de leurs vieux jour.
En 1983, il y a deux petits-enfants d’arrivée et ce n’est que le début. Dix ans plus tard, en arrive six, tous très rapprochés. La petite maison accueillante ouvre régulièrement sa porte à 22 enfants et petits-enfants.
Amour et humour
Les années passent, la retraite arrive et les gars achètent avec leur père une terre en bois debout sur le bord d’un lac, à St-Boniface! Des années de défrichage, d’installation, de feux de joie de chants autour du feu. Six belles voix, un guitariste! Du plaisir, du bonheur dans la nature, en famille. Bonheur troublé en 2012 par le décès de Jacques.
Les petits enfants grandissent, ont des enfants qui grandissent eux aussi. Maintenant, la famille c’est plus de 40 personnes! Deux êtres d’amour en ont maintenant rassemblé tellement que le Jour de l’An se fête dans un grand camp scout. Le secret d’une si longue union? Bien sûr, il faut parler d’amour mais aussi, d’humour. Le rire, le plaisir, les repas bruyants, les enfants qui courent autour de la table sont la recette qui leur a réussi.
Aujourd’hui, la famille entière mais tout particulièrement leurs quatre fils, Guy, Pierre, André et François qui s’unissent à Jacques, celui qui les attends au ciel, pour féliciter et remercier leurs parents de tous ces beaux moments passés ensemble. Tous souhaitent que cela continue tant que la vie leur donne un peu de santé et de plaisir.