De Rose à directrice générale: une expérience mémorable

DÉFI. Les ­Défis du parc est un événement hors du commun qui se déroule chaque année dans le ­Parc national de la ­Mauricie. Stéphanie ­Ricard a joint l’organisation des ­Défis du parc il y a environ 5 ans avant de finalement reprendre le flambeau de la direction générale l’an dernier.

Cependant, c’est en tant que membre de l’équipe féminine des ­Roses qu’elle a commencé dans cette belle aventure en participant à deux reprises au défi 105 km de vélos.

Les ­Défis du parc, ce sont sept défis répartis sur deux jours et qui se dérouleront, cette année, les 7 et 8 septembre. Le samedi, ce sont les défis à vélo qui se tiendront dans le ­Parc national de la ­Mauricie : 57 km, 105 km et, nouvellement cette année, 80 km. Le dimanche, on troque les vélos pour les espadrilles afin de compléter l’un des défis suivants : course en sentir 7 km ou 14 km, course des jeunes 2 km, ou marche 4 km.

De manière exceptionnelle, le ­Parc national réserve un secteur entier aux ­Défis du parc et à ses participants, une pratique unique dans l’ensemble des parcs du ­Canada. Cependant, selon ­Stéphanie ­Ricard, ce qui rend l’expérience des ­Défis du parc mémorable, c’est tout d’abord la fébrilité des participants qui se rejoignent avec des objectifs communs.

«  ­Ils ont hâte de partir, et quand on les voit traverser la ligne d’arrivée, on sait qu’ils ont vécu un moment fort en émotion. J’aime les voir traverser la ligne d’arrivée avec le sourire et les voir réussir. C’est tout un défi, avec le dénivelé qu’on leur offre !, partage la directrice générale. De plus, ils ont la chance d’avoir la route entièrement réservée pour eux, soit une des plus belles routes de l’est de l’Amérique du ­Nord !  »

Si les ­Défis du parc sont ce qu’ils sont aujourd’hui, ­Stéphanie estime qu’une grande part revient également aux partenaires du milieu. «  ­On a beaucoup de commanditaires qui sont du coin et qui embarquent avec nous à fond ! ­Plusieurs ne viennent pas juste donner des sous, ils embarquent dans notre événement parce qu’ils arrivent avec une équipe, se réjouit ­Stéphanie. Nos partenaires ont l’événement à cœur et pour moi, c’est un gros wow  ».

Des «  ­Défis  » de carrière

Stéphanie ­Ricard œuvrait déjà dans le domaine de l’événementiel depuis dix ans, au municipal, lorsqu’elle a commencé dans l’équipe de coordination des ­Défis du parc. «  C’est un événement international, on a des gens de partout qui viennent participer à un des plus gros événements de vélo, assure ­Stéphanie. Ce qui m’a attirée dans les ­Défis du parc, c’était l’idée de relever de nouveaux défis professionnels  », ­ajoute-t-elle.

Pour la saison 2023, ­Stéphanie entrait au poste de directrice générale afin de succéder à la fondatrice des ­Défis du parc, ­Marie-Josée ­Gervais. «  ­La transition s’est très bien passée !, se réjouit ­Stéphanie. J’ai la chance d’avoir encore ­Marie-Josée avec nous, alors le changement s’est fait progressivement, tout comme le partage des connaissances. Elle est toujours là comme conseillère experte et ­porte-parole de l’événement. J’avais déjà travaillé à ses côtés également avant de prendre le poste, alors je connaissais déjà la majorité des dossiers  », ­poursuit-elle.

Des «  ­Défis  » d’organisation

En tant que directrice générale, ­Stéphanie est un peu comme une cheffe d’orchestre, car elle est loin d’être seule pour la gestion de l’événement. En plus d’un comité organisateur, une belle brochette de bénévoles s’implique pour rendre les ­Défis du parc possibles. Cette année, environ 200 bénévoles mettront la main à la pâte, dont une dizaine de bénévoles responsables de leur département.

Les ­Défis ne se font pas qu’en course à pied ou sur roue, car il s’en présente du côté de l’organisation. Par exemple, comme l’événement ne se déroule pas en ville, mais bien dans un parc national, il est important de ne rien oublier pour le jour J, car cela impliquerait d’envoyer un bénévole sur la route et de le perdre pendant plus d’une heure ! «  ­Il faut vraiment prévoir tout de A à Z, et prévoir l’imprévisible  », lance ­Stéphanie. Chaque détail compte, du ravitaillement sur les parcours jusqu’au nombre d’épingles pour attacher les dossards.

Heureusement, les ­Défis du parc est une machine bien rodée, et les bénévoles, qui sont fidèles depuis déjà quelques années pour certains, prennent le temps de passer leurs connaissances et leur expérience aux nouveaux qui se joignent à l’équipe. Le plus gros défi, c’est de trouver suffisamment de bénévoles d’année en année, bien que ­Stéphanie s’estime chanceuse, car ils sont tout de même nombreux à lever la main !

Des «  ­Défis  » avec les ­Roses

Comme la majorité des femmes qui se joignent aux ­Roses, ­Stéphanie ­Ricard souhaitait se remettre en forme. «  ­Quand j’ai embarqué dans l’équipe, je venais d’avoir mes deux enfants. J’avais besoin de motivation externe pour me remettre en forme, pour bouger, mais bouger avec des femmes qui comprenaient aussi l’enjeu de la charge mentale : s’occuper de la famille, travailler, mais aussi pratiquer du sport et réussir à se déculpabiliser lorsque l’on dit à nos enfants qu’ils restent à la maison pendant que maman va s’entrainer, explique ­Stéphanie. Quand on prend du temps pour nous, on s’épanouit. Si on est épanouie, on est une meilleure maman, on est une meilleure femme, on est une meilleure conjointe, ­rappelle-t-elle. Les ­Roses m’ont permis ça.

Encore aujourd’hui, ­Stéphanie se présente aux entrainements des ­Roses avec son chapeau de directrice générale afin de rencontrer ces femmes et les soutenir dans leur entrainement, avec une petite pointe de nostalgie en les voyant à la ligne de départ des ­Défis !

Les inscriptions pour les trois défis ­Vélo de route ­Cogeco sont complètes depuis le 15 juillet dernier, alors que les dernières places ne se remplissent habituellement qu’à la fin du mois d’aout. Cela représente 2000 participants.  »On pourrait aller chercher plus de participants, mais ce que l’on souhaite, c’est d’offrir une belle expérience et non de faire un événement avec trop de participants » , mentionne ­Stéphanie ­Ricard, directrice générale. L’équipe s’attend à afficher complet encore cette année pour tous les défis d’ici le weekend de l’événement.