Le Cégep souligne les 30 ans de deux précieux complices

ÉDUCATION. L’équipe de direction du ­Cégep de ­Shawinigan a convié les intervenants ­socio-économiques de la région le 9 octobre dernier pour un cocktail visant à souligner les trente ans de deux complices indissociables de son histoire : le ­Centre national en électrochimie et en technologies environnementales (CNETE) et la ­Fondation du ­Cégep de ­Shawinigan.

Directrice générale depuis 16 ans, mais membre du personnel du ­CNETE depuis 30 ans, ­Nancy ­Déziel est un témoin privilégié du développement extraordinaire qu’a connu ce centre collégial de transfert de technologie (CCTT), particulièrement depuis qu’elle le dirige. «  ­En 30 ans, on est passé de deux employés à tout près de 80 aujourd’hui. Depuis les débuts, c’est plus de 150 millions$ en projets de recherche qui ont été investis  », rappelle celle qui a été nommée récemment à la présidence de la ­Fondation canadienne de l’innovation.

Les projets de recherche appliquée du ­CNETE se divisent en deux branches : les biotechnologies et l’électrochimie. «  ­Une grosse partie de notre chiffre d’affaires provient des biotechnologies où notre réputation est déjà établie, mais progressivement, avec le développement du marché des batteries, l’électrochimie prend de plus en plus de place. On a augmenté notre chiffre d’affaires de 1700 % et multiplié nos clients par sept dans les 8 dernières années dans ce secteur  », explique ­Nancy ­Déziel.

La notoriété du ­CNETE réjouit bien évidemment ­Jean-François ­Léveillé, directeur général du ­Cégep de ­Shawinigan. «  J’aime bien dire que le ­CNETE faisait des projets de recherche sur les batteries bien avant que le gouvernement ne créer la ­Vallée de la transition énergétique (VTÉ). Même que j’irais jusqu’à dire que la ­VTÉ est là en partie à cause du ­CNETE  », ­louange-t-il.

Ce n’est plus un secret que compte tenu de la taille de l’équipe aujourd’hui, le ­CNETE est à l’étroit entre les murs du cégep et qu’un projet d’agrandissement est dans les plans. «  ­Il y a de belles annonces qui s’en viennent, sourit la directrice générale sans donner plus de détails, si ce n’est que cinq sites ont été ciblés.

Profitant de ce cocktail 30e anniversaire, ­Nancy ­Déziel a annoncé que le ­CNETE s’engage à rémunérer les étudiants qui s’inscriront dans un nouveau programme ­Alternance ­Recherche-Études que le ­Cégep de ­Shawinigan annoncera bientôt pour ses formations ­Techniques de laboratoire, ­Biotechnologies et ­Chimie analytique.

  »Ca viendra s’ajouter aux 100 000 $ qu’on verse en salaires à nos stagiaires de niveau collégial et aux 200 000 $ aux stagiaires de niveau universitaire. On est très fier de ça » , ajoute la directrice générale du ­CNETE.

Plus de 1,8 million$ investis

Créée en 1993 dans un contexte de coupes budgétaires au sein du réseau collégial québécois, la ­Fondation du ­Cégep de ­Shawinigan a joué pleinement son rôle depuis en investissant plus de 1,8 million$ dans l’attribution de bourses étudiantes, en finançant des stages ou en supportant le ­Cégep dans ses projets pour ne nommer que ces implications.

  »Cette année, ce n’est pas loin de 300 000 $ qu’on va investir » , se réjouit ­Alain ­Huard, président de la fondation et nouveau retraité de l’équipe de direction du cégep. Au cours de son histoire, l’organisme philanthropique a été derrière différentes réalisations comme la rénovation du ­Centre de l’activité physique et sportive, le ­Carrefour de l’information ­Desjardins, le laboratoire informatique ou la zone de soins préhospitaliers d’urgence pour ne nommer que ­celles-là. Plus récemment, elle s’est impliquée financièrement en recrutant des étudiants étrangers dans le programme football des Électriks.

  »La fondation a toujours agi comme effet de levier » , renchérit ­Jean-François ­Léveillé, directeur général du ­Cégep de ­Shawinigan.  »Quand on a inauguré le ­Carrefour de l’information il y a près de 20 ans, on s’était donné les moyens de nos ambitions et la fondation était au cœur de ça. Encore aujourd’hui, ça reste beau et actuel comme équipement. » 

Alors que les cégeps du ­Québec ont vu récemment le gouvernement sabrer dans ses budgets d’investissements, celui de ­Shawinigan compte encore sur sa fondation pour l’accompagner dans ses projets.  »Le nouveau centre sportif et la résidence étudiante, c’est toujours dans les cartons malgré les coupures. On va voir comment la fondation peut nous aider ­là-dedans » , souligne ­Jean-François ­Léveillé.

  »Le ­Cégep de ­Shawinigan, c’est le seul établissement d’enseignement supérieur dans notre région. Il faut donc travailler à le maintenir et à le faire rayonner, à accompagner son développement. La fondation, elle est là pour aider les étudiants, mais aussi toute la communauté collégiale et le cégep aussi. C’est dans des moments de restrictions budgétaires comme présentement que la fondation se mobilise davantage pour pouvoir aider le cégep dans ses projets » , conclut Éric ­Gilbert, directeur général de la ­Fondation du ­Cégep de ­Shawinigan depuis bientôt un an.