« Laissons la chance au coureur » – Claude Baril
AFFAIRES. Désirant faire contrepoids aux opposants de TES Canada très visibles sur le terrain et dans les médias, la communauté des affaires de Shawinigan se mobilise afin que le projet de 4 milliards de dollars aille de l’avant.
Convoquée par Claude et Séléna Baril, du IGA Extra de Shawinigan, une cinquantaine d’intervenants, majoritairement du milieu des affaires, était présent à la Cité de l’énergie ce mercredi matin pour manifester leur appui au projet.
« Depuis le début, la compagnie s’est montée extrêmement transparente, ouverte, multipliant les séances d’information. Ce projet non seulement créera des milliers d’emplois lors de sa construction, des centaines après sa réalisation, mais surtout, il viendra consolider tous les emplois qui existent déjà. Il va également permettre à des entreprises locales de développer de nouveaux créneaux. N’oublions pas les restaurants, les stations-service, les hôtels. Nous devons rester très attentifs aux promesses de contenu local, mais laissons la chance aux coureurs », a plaidé Claude Baril, en affaires à Shawinigan depuis 2006, mais natif de Mékinac où il opérait des épiceries à Lac-aux-Sables, Sainte-Thècle et Saint-Stanislas.
Un des rares agriculteurs de Mékinac et des Chenaux à s’être publiquement déclaré en faveur du projet, Daniel Allard a également pris la parole. « Lorsque TES Canada s’est présenté chez moi en me demandant de cultiver le vent, j’ai trouvé que ça avait du sens »,, a expliqué le propriétaire de Mékinac Nature à Sainte-Thècle.
Daniel Allard a souligné que le milieu agricole a augmenté de 6% ses émissions de carbone dans l’atmosphère dans les dernières années. « Ce projet-là nous offre l’opportunité de faire partie de la solution. Un grand nombre de propriétaires terriens comme moi, d’agriculteurs et de forestiers ont ouvert leur porte à ce projet. Cette ouverture doit être célébrée », a-t-il poursuivi.
Le producteur agricole a rappelé que les inondations du 9 août dernier ont coûté près de 400 000$ à la municipalité de Sainte-Thècle et qu’à Lac-aux-Sables, la municipalité se creuse la tête pour remplacer un ponceau qui coûte près d’un million$. « Là, on a l’occasion d’avoir quelque chose qui va contribuer à notre communauté. En accueillant le projet de TES Canada, je vais pouvoir dire que j’ai fait ma part. »
Acceptabilité et pertinence sociale
Maire de la ville qui accueillera l’électrolyseur dans le parc industriel à grand gabarit situé dans le secteur Saint-Georges-de-Champlain, Michel Angers était l’un des trois intervenants à prendre la parole. « Ce qui fait toujours la discussion présentement, ce sont les fameuses éoliennes. Si j’avais pu avoir 130 éoliennes chez nous, j’aurais levé la main, deux mains, et j’aurais convaincu ma population que si on veut véritablement participer à la transition énergétique du Québec, il faut faire notre part. On parle d’acceptabilité sociale. Moi, je pense qu’avant de parler d’acceptabilité sociale, il faut parler de pertinence sociale. Est-ce que c’est pertinent aujourd’hui de parler de transition énergétique? Est-ce que c’est de la foutaise de faire en sorte qu’on doit continuer d’utiliser les énergies fossiles comme le pétrole pour être en mesure de faire fonctionner notre économie? », s’est-il interrogé.
« Ce projet-là, on le veut ardemment. Le gouvernement au complet le veut et le souhaite et nous, on a la chance de l’avoir dans notre cour », a poursuivi Michel Angers qui plaide que les maires et mairesses des MRC de Mékinac et des Chenaux, soumis à la pression des opposants au projet, ont besoin plus que jamais d’appuis présentement.
Parmi les gens présents à la Cité de l’énergie, on notait entre autres Jean Nadeau et France Brisson (St-Hubert), Alain Lemieux (Fourrures Lemieux), Claude Villemure, Yves Gignac (Imprimerie Gignac), Richard Champagne (Construction Richard Champagne), David Rouette (Le St-Mo), Donald Angers (C3E), Jean-François Laforme (Crèmerie de Flore), Pierre La Haye (Résidence Grand-Mère), Séléna Baril (IGA Extra), l’architecte Renée Tremblay et Pierre Grégoire, représentant le député-ministre François Philippe Champagne. On notait également la présence d’Isabelle Verge, responsable des communications pour TES Canada qui n’a cependant pas pris la parole.