Familles modernes, accueil ancestral

Depuis quelques décennies, l’éclatement de la famille provoque son lot de tiraillements socio-affectifs, de souffrances inavouées, de solitude non désirée et d’isolement qui dénaturent la vie de nos ainés et de toute la parenté.

Jadis, la famille était un lieu de communion qui permettait de tisser des liens de partage et d’entraide tout en demeurant une occasion de croissance, de fraternité et d’épanouissement pour tous les membres de la cellule. Notre modernisme nous a fait perdre ce sens communautaire au profit d’une individualité outrancière. Faut-il rappeler que de ne pas honorer la vieillesse, c’est renier tôt le matin, là où il nous faudra coucher le soir?…

Tante Henriette, la rassembleuse

Henriette Béliveau-Major, belle et fière octogénaire de la 124ième Rue à Shawinigan-Sud, offre à sa lignée en postérité des retrouvailles annuelles depuis près de 60 ans. C’est au chalet familial du Lac Plaisant que plus de 120 membres de la parenté se sont donnés rendez-vous la fin de semaine du 29-30 et 31 juillet 2011 pour célébrer leurs racines, accueillir les nouveaux-nés et fraterniser dans la joie, en chansons et musiques, en jeux et activités estivales diversifiées, en tournois amicaux, en tirages de prix de présence et de cadeaux.

Cette fête familiale a pris une telle importance que les organisateurs doivent réserver en région motels, auberges et gîtes un an à l’avance. Les invités proviennent des quatre coins du Québec.

Origines du rassemblement

En 1951, Henriette et son défunt mari Gaston Major décédé le 24 décembre 1998, faisaient l’acquisition d’un vaste terrain aux abords du Lac Plaisant. En 1952, le couple fit bâtir un premier chalet pour leur famille immédiate, suivi de la construction d’une deuxième chaumière comprenant trois chambres à coucher pour accueillir la parenté en vacances estivales. Pendant plus de deux décennies, tante Henriette et oncle Gaston offraient l’hospitalité, hébergement et bouffe, à tous leurs visiteurs. Tout comme jadis, sans traiteur, les invités de l’été 2011 préparent tous les mets maison qui seront partagés aux cent vingt convives. Il faut une table pour les plats de résistance, une deuxième pour les desserts, une troisième pour les breuvages. Quelle organisation, quel sens aigu de la fraternité parentale, quel vibrant hommage posthume envers l’instigateur de cette fête, feu oncle Gaston.

Sens profond de la fête

Richard Béliveau, un cousin sexagénaire plein de sex-appeal et presqu’un sexe-symbole, dévoué organisateur, tient à rendre un hommage ému à tante Henriette en confirmant le sens profond de ce regroupement qu’elle a initié. Pour elle, dira-t-il, la famille, avec ses forces et ses fragilités, prédispose à se vivre dans la paix, l’amour et l’harmonie moyennant le respect intégral de la règle d’or de cette confrérie familiale et générationnelle. Les apéritifs, le vin, la bière, les boissons fortes et les digestifs sont toujours au menu, offerts avec modération, ingurgités sans abus.

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Bulletin périodique, ordre du mérite

Lors de la rencontre du Clan Béliveau-Major de cette année, deux innovations d’envergure viendront immortaliser la fête. Il s’agit du lancement du bulletin LA PARENTÉ (décembre 2010 – no 1) relatant la généalogie des ancêtres et leur dénombrement, les aïeux les plus marquants et les traditions les plus significatives.

Dans une brochure lumineuse de seize pages de textes inédits enchâssés de photos anciennes noir et blanc, de photos récentes en couleur, on y parle abondamment de souvenirs et d’avenir qui suscitent autant de plaisirs que de désir d’en découvrir davantage.

De plus, on procédera au lancement de l’Ordre au Mérite de la confrérie des Béliveau-Major, une sorte de temple de la renommée du clan. La première intronisation sera celle de l’instigatrice de ces retrouvailles uniques dans les annales socio-familiales du Shawinigan métropolitain, tante Henriette Béliveau-Major.