Du perron de l’église à la terrasse du café

Jadis, il fut une heureuse époque ou hebdomadairement les gens du village endimanchés prenaient grand plaisir à se rencontrer pour s’informer des semences et des récoltes, pour prendre des nouvelles de la famille, pour échanger en toute amitié sur un fait marquant ou banal de leur existence, tout cela à travers la fumée odorante d’une bonne pipe.

C’était alors sur le perron de l’église, hiver comme été, beau temps mauvais temps, après la grande messe et le sermon du curé que l’on vivait ces rendez-vous enchantés. . On comblait ainsi un besoin phsycho-social. C’était du internet face à face, à portée de voix.

Petit à petit, cette tradition s’est perdue, ou plutôt s’est transformée, s’est renouvelée.

De nos jours, les besoins de communiquer entre les êtres humains sont aussi essentiels qu’autrefois. Ils sont comme une plante vivace qui dure et perdure, comme des préjugés qui ont la vie tenace. Aujourd’hui, cette nécessité est satisfaite d’une façon aussi originale que diversifiée.

Le Café Morgane

Depuis décembre 2010, cinquième rue à Shawinigan, le CAFÉ MORGANE, dans un concept tout à fait nouveau, semble assumer la relève des rencontres du dimanche à l’église. Trois cent soixante cinq jours de l’année, tôt le matin à tard en soirée, les clientèles jeune, urbaine, familiale incluant les aînés fraternisent, échangent et discutent dans un décor et un aménagement enchanteur voisinant la terrasse aussi spacieuse que moderne de la PLACE DU MARCHÉ.

Pour les étudiants, les internautes, les écrivains et les intellectuels, c’est un CAFÉ-LITTÉRAIRE. Compte tenu du choix musical de l’établissement, pour les musiciens, c’est un CAFÉ-CONCERT. Pour les artistes et les peintres, il devient un CAFÉ-THÉÂTRE. Enfin, pour les rendez-vous galants, pour les gens d’affaires et les politiciens, c’est un café populaire moderne et bien branché, un véritable support à la vie quotidienne des citadins et des visiteurs.

Martine Tourangeau, la rassembleuse

Café Morgane est une entreprise créée par Suzanne et Guy Marcotte. Le premier de la chaine ouvrit ses portes le 21 juin 1992 à Trois-Rivières. Depuis, dix autres succursales ont vu le jour à Drummundville, à Repentigny, Cap-de-la-Madeleine et celui de Shawinigan, le petit dernier né en décembre 2010 et propriété de la franchisée Martine Tourangeau, la rassembleuse.

Martine Tourangeau est une femme articulée, très humaniste qui vise à favoriser les échanges et les conversations intergénérationnelles, sans égard aux couches sociales. Elle dispose sous son toit de 200 places intérieures et sur la terrasse presqu’autant soit 175 emplacements assis. Elle souhaite inciter la population à mettre en commun les compétences et les forces vives du milieu pour susciter une pléiade d’entrepreneurs engagés à bâtir aujourd’hui notre demain collectif.

Au Café Morgane, pour celle qui provoque tant de ralliements disparates, on crée les ambiances des temps forts de l’année en décorant l’enceinte lors des fêtes de Noel, de la St-Valentin, de Pâques, de l’Halloween et des événements locaux et régionaux comme la Classique Internationale de Canot de la Mauricie, le Festival Western, la Coupe Mémorial, les Jeux du Québec et que sais-je encore…. Elle accueille même les femmes qui allaitent leurs bébés.

Commentaires judicieux

Pour le client Jacques Carpentier, fréquenter assidûment le Morgane, c’est s’éveiller les uns les autres et surtout s’élever tous ensemble. Douglas Corpus, avec un humour hilarant, déclare que prendre le café au Morgane, c’est fréquenter joyeusement l’hôpital des biens portants. Pour la visiteuse originaire de Shawinigan, Pierrette De Carufel, le Morgane, c’est le parquet des amitiés retrouvées. Enfin, pour Jean Perreault, le Morgane, c’est vivre le réveil de nos racines sociales qui se sont vécues et fortifiées à l’époque de la défunte Librairie Sauvageau.