Pour en finir avec Cendrillon

«Qu’on lui coupe la tête à cette sale conne en robe de princesse !». Voilà une phrase que certaines femmes ont dû dire ou du moins penser à la vue d’un conte de fée parfois loin de la réalité. La Shawiniganaise de 27 ans, Julie Normandin, s’est inspirée de ses expériences amoureuses, parfois houleuses, afin de publier un tout premier roman-récit intitulé «Ma revanche sur Cendrillon» aux éditions Première Chance.

Lasse de sombrer dans des pattern et des échecs amoureux, Julie Normandin, communicatrice et journaliste, a entrepris une recherche sur elle-même qui lui a permis de trouver l’amour : le vrai. Un amour imparfait qui lui convient «parfaitement». Se décrivant comme une fille curieuse, la petite blonde aime tout ce qui est «girlie». «Je suis une vraie fi-fille qui a grandi au sein des films de Disney et du surnom de princesse», explique-t-elle. Pourtant, la jeune femme sait maintenant que le prince charmant n’existe pas et qu’il est malsain de croire à pareille illusion. «Il existe un terme selon moi pour représenter le genre de femmes qui croient que tout est planifié dans les relations de cœur et qu’il existe un homme parfait pour elle sur cette terre comme un genre d’âme sœur», raconte l’auteure. Il s’agirait du syndrome dit «de Cendrillon» (SDC) d’où le titre du roman. Ce recueil se compose d’un petit nombre d’histoires vécues par Julie et plusieurs autres qui sont arrivé à ses amis.

«Ma revanche sur Cendrillon» agit comme un baume sur le cœur des célibataires désabusés et est une occasion rêvée de rire des «drames qu’on se crée au quotidien» d’après Julie Normandin. «J’ai toujours écrit du plus loin que je me souvienne et le roman-récit est né au moment où j’ai relu mes anciens textes en prenant connaissance qu’il y avait un fil conducteur à ceux-ci : la recherche de l’homme parfait», raconte l’auteure. Julie Normandin était alors en colère contre ses relations amoureuses insatisfaisantes et elle a eu l’idée de partager ses expériences avec d’autres, histoire de dédramatiser le tout.

D’après la jeune femme qui s’est récemment inscrite au certificat en psychologie de l’UQTR, il n’existe pas de formules magiques pour trouver la bonne personne ni de relation amoureuse parfaite. «Cependant, je crois qu’il existe une relation saine. Ce serait celle basée sur l’amour d’une personne pour ce qu’elle est et non sur ce qu’elle peut nous apporter», mentionne-t-elle philosophe. Souvent imprégnés depuis leur tendre enfance par les récits à l’eau de rose, Julie Normandin affirme que les jeunes célibataires d’aujourd’hui auraient tout avantage à sortir du cercle vicieux de la fameuse liste contenant les critères de l’homme ou de la femme idéale. «J’aborde des thèmes comme le jeu de la séduction ou encore les relations «porte-poussière» qui nous confinent dans une relation éteinte par habitude ou paresse.»

La Shawiniganaise a rédigé son roman-récit en tentant d’apporter des pistes de solutions à certains comportements courants chez les victimes du SDC, mais «en gardant toujours en tête de créer un parallèle ludique avec les histoires de princesses». C’est d’ailleurs pourquoi l’ouvrage comporte 12 chapitres rappelant les douze coups de minuits et des titres tels que «Méfions-nous des souliers» ou «Une princesse et son château». «Sortir de sa zone de confort, risquer de faire des essais/erreurs et enfin apprendre à se connaître sont des étapes cruciales afin de se guérir de «la maladie de Cendrillon», d’après l’auteure. Celle qui planche déjà sur un autre roman d’un «tout autre registre», souligne qu’il importe de ne jamais oublier que si les histoires de cœur s’éteignent, l’amour, lui, renaît toujours! Parole de princesse.