Karine Thibodeau: la miraculée

Karine Thibodeau, une résidente de Sainte-Thècle, livre un combat contre un cancer des ganglions depuis 2008. Pour le moment, c’est la femme qui l’emporte sur la maladie, mais il pourrait en être autrement à tout instant. Après avoir cherché un donneur auprès de ses proches, c’est désormais à la population que madame Thibodeau lance un appel le 6 juillet prochain. Une autre occasion de faire mentir le diagnostic médical.

«Je suis une vraie tête de cochon», lance d’entrée de jeu Karine Thibodeau. Dur de la contredire lorsqu’on apprend que plusieurs médecins lui avaient annoncé sa mort imminente… il y a de cela deux ans! «Je me suis assise et j’ai prié», raconte la femme. Voilà que madame Thibodeau demeure résignée à se battre et surtout, elle est toujours en vie. Affaiblie par les traitements de chimiothérapie qu’elle doit subir, seule une greffe d’un donneur compatible peut toutefois sauver la dame âgée de 35 ans et mère de deux enfants pour de bon. Madame Thibodeau se dit chanceuse d’avoir le soutien des gens de sa communauté et surtout de son compagnon avec qui elle unira sa destinée à l’automne prochain. «Comme quoi tout n’est jamais totalement sombre», mentionne-t-elle.

Quand l’espoir ne meurt pas

Particulièrement coriace, le cancer des ganglions affecte le système immunitaire qui s’en trouve alors fortement affaibli, précise Mme Yelle. «Dans ce type de cancer, le système de défense tombe à plat et le patient a davantage de risque de contracter des infections de toutes sortes. De plus, les traitements de chimiothérapie pour lutter contre la maladie sont souvent plus nocifs pour le corps que le cancer lui-même», souligne-t-elle. Cette information est secondée par Karine Thibodeau. «Je suis en arrêt de travail depuis 2008, mais j’ai l’impression d’être en constant travail avec tous mes rendez-vous chez le psychologue, l’infirmière etc. et toutes mes séances de traitement, je n’arrête pas».

Récemment, une découverte a encouragé la maman dans ses démarches pour vaincre la maladie. En début juin, la médecine a fait une avancée en termes de traitement de chimiothérapie avec l’arrivée des anticorps monoclonaux. «Ce procédé s’attaque directement aux cellules cancéreuses en minimisant les dommages sur les cellules en santé, diminuant d’autant les effets secondaires. Toutefois, la technique représente un investissement considérable de 25 000$», déclare madame Thibodeau. C’est bien mal connaître la dame que de penser que le montant a freiné cette opportunité de guérison chez la patiente. Après avoir passé le test d’adhésion au traitement, la résidente de Sainte-Thècle entamera ce nouveau traitement sous peu.

Rendez-vous le 6 juillet

Le 6 juillet prochain, les gens sont invités à s’inscrire sur le site d’Héma-Québec, afin de recevoir le matériel servant à prélever l’ADN avec de la salive. «Ce ralliement permettra à une équipe sur place et moi-même d’encadrer les gens lors de leur enregistrement au registre. Il faut comprendre que, pour moi, trouver un donneur compatible est la seule chance de me sortir de la maladie pour de bon», explique la maman. Ainsi, les personnes de 18 à 35 ans intéressées à faire don de leur salive pour un test buccal doivent se présenter le vendredi, 6 juillet de 9h à 17h au parc Saint-Jean de Sainte-Thècle dans le cadre du Festival Champêtre.

Toutefois, Jocelyne Yelle, infirmière à Héma-Québec affirme que l’espoir est grand pour la patiente atteinte de lymphome. «La malade a un typage rare qui ne se comptabilise avec aucun donneur de la banque mondiale. Puisque la greffe d’ADN recherchée est très précise, les chances pour qu’une personne possède un adn compatible avec celui de madame Thibodeau sont de 1 sur 750 000», explique-t-elle. Madame Yelle ajoute que cette proportion demeure peu élevée compte tenu des 20 millions de donneurs qui composent le registre.

Pour s’inscrire au registre des donneurs de la banque mondiale, rendez-vous sur le site d’Héma-Québec dans la rubrique cellules souches et ensuite s’inscrire au registre des donneurs : http://www.hema-quebec.qc.ca/index.fr.html