Dans l’atelier de Karine Beaulieu

Karine Beaulieu est une jeune artiste de la région qui laisse tranquillement, mais sûrement sa marque en région. Âgée de 25 ans, la Shawiniganaise qui demeure à Sainte-Flore est détentrice de quatre bourses et se spécialise en estampes tout en accumulant les collaborations.

Karine a toujours eu un faible pour les arts visuels et la lecture du plus loin qu’elle se souvienne. «Je ne me serais pas vu faire autre chose que ça!». C’est donc sans surprise qu’elle a entrepris des études en Arts au Cégep de Trois-Rivières, puis à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Un coup de cœur pour l’estampe

Pendant son cours collégial, la jeune femme développe un intérêt marqué pour l’estampe. «C’est un procédé qui n’était pas très connu au début de mon parcours, quelque chose de plutôt mystérieux», raconte celle qui a eu la piqure lors d’un cours donné par une spécialiste.

Détentrice du 2e prix de la bourse Gilles-Verville à sa sortie de son cours universitaire, de même que du prix Presse-papier, du prix de la galerie l’œil tactile et l’APPART, la Shawiniganaise demeure humble. «Ça me surprend toujours de recevoir de tels honneurs, c’est comme si je ne m’y attends pas. Ça fait très plaisir et ça donne une bonne tape dans le dos pour la suite», concède-t-elle, timidement.

Fascinée par le procédé d’estampes qui permet de donner vie à plusieurs copies d’un même morceau, Karine Beaulieu consolide ainsi sa démarche artistique en estampes se basant sur le poids du temps et l’usure.

«J’aime aussi beaucoup l’histoire, toutes mes œuvres sont appuyées par de nombreuses recherches. Je veux être certaine de saisir le sens de chaque œuvre et pouvoir l’expliquer aux gens afin qu’ils ressentent ensuite une émotion», indique-t-elle.

Karine ajoute que la remise en question fait également partie intégrante de son cheminement. «Je me remets sans cesse en question et c’est, je pense, ce qui pousse les artistes à aller plus loin!»

Inspiré par le travail en collaboration, la jeune femme a notamment participé au collectif Coq en Vin, inspiré des contes de Fred Pellerin, ainsi qu’à l’exposition itinérante Partir ou Rester là au Centre d’Entrepreneuriat Shawinigan et à l’exposition Tisser les Voiles en Finlande avec le regroupement fil Rouge.

Expositions à venir

On peut d’ailleurs avoir un aperçu de son travail au sein de sa première exposition solo «Le temps se contente d’user» jusqu’au 29 septembre du côté de la sacristie de l’Église Notre-Dame-de-la-Présentation.

«Essayer de déjouer le temps, tenter de leur offrir un lieu sûr, comme on conserve une collection d’œuvres précieuses», c’est ainsi que l’artiste décrit cette série d’estampes. On peut y admirer le reflet de la mémoire qui y est présenté à travers la maison, une dimension intérieure et identitaire de l’être. Déjà, l’artiste se réjouit d’une belle réponse du public. De même, cinq de ses œuvres ont déjà conquis des acheteurs qui ont voulu se procurer certaines estampes.

Karine expose aussi du côté du centre Pauline-Julien de Trois-Rivières dans Naufrage, un collectif mettant aussi en vedette sept artistes et deux poètes. Enfin, l’artiste en est à la création de ses œuvres qui seront intégrées au collectif Casse-tête territorial pensé par l’Atelier Presse-Papier. Il s’agit d’un regroupement de quatre œuvres en estampes de 35 cm X 35 cm par artiste qui constitueront un immense casse-tête malléable qui prendra un air différent selon le lieu de diffusion où il sera exposé à travers le Québec.