LHJMQ: Un ancien Draveur de retour comme assistant-entraîneur à Baie-Comeau
HOCKEY. Si l’on parle de l’Italie à un jeune partisan des Tigres de Victorivaille, il pensera sans doute à Angelo Miceli. Les partisans des premières heures de l’équipe dans les Bois-Francs penseront peut-être plutôt à Chris Bartolone. Ce même défenseur étoile qui s’est retrouvé à Trois-Rivières en 1989.
Le défenseur américain aux racines italiennes a joué un rôle déterminant dans les succès de la formation victoriavilloise en 1987 et 1988. Puis lors de la saison suivante, il a totalisé 80 points en 66 matchs avec les Draveurs de Trois-Rivières.
«Nous avions perdu en finale contre Laval durant le septième match. Ça avait été crève-cœur. L’année suivante, j’avais été échangé aux Draveurs de Trois-Rivières. Nous avions toute une équipe! Martin Brodeur (Laser de Saint-Hyacinthe) nous avait sortis à lui seul en première ronde», a-t-il poursuivi.
Près de 30 ans plus tard, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Bartolone, après avoir fait carrière en Italie, en Allemagne et aux États-Unis, est désormais à… Baie-Comeau! Il seconde le travail de l’entraîneur-chef du Drakkar Marco Pietroniro depuis un an.
Il a accroché ses patins en 2010, après avoir fait la pluie et le beau temps avec les Sundogs de l’Arizona, dans la Ligue centrale de hockey. Son nom est désormais dans les hauteurs du domicile de l’équipe.
Possédant la double nationalité (américaine et italienne), il a même vécu la frénésie des Jeux olympiques de Nagano. Il défendait les couleurs de l’Italie. Il a aussi pris part à plusieurs championnats mondiaux.
«Après 20 ans, j’ai maintenant beaucoup à apprendre dans le coaching», dit-il en français, lui qui a insisté pour faire l’entrevue dans la langue de Molière.
«Lors de ma première visite avec le Drakkar, j’ai pris un moment pour aller voir les photos d’équipe et les bannières (des Tigres). Ça m’a rappelé de très bons souvenirs. En fait, c’est ici que tout a commencé pour moi. C’est ici que j’ai appris à conduire manuel», a-t-il raconté en rigolant.
Il faut dire que la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) n’était pas une destination de choix pour les Américains à l’époque. Le natif de Détroit, qui n’était pas un premier de classe, a préféré les Tigres à la NCAA. «C’était plus adapté pour moi. L’école n’était pas ma force», a-t-il reconnu.
Repêché tardivement par les Tigres lors du repêchage puisqu’il avait une entente préalable avec eux, il s’est joint à une formation redoutable. Stéphane Fiset, Daniel Gauthier, Réginald Savage ne sont que quelques coéquipiers de Bartolone à l’époque.
Le défenseur à caractère offensif formait un duo avec Yves Racine, l’un des meilleurs arrières du circuit à l’époque. Celui qui habite aujourd’hui en Arizona apprécie le privilège qu’il a de faire ses classes avec le Drakkar. Entraîneur expressif et intense, il est comme une éponge depuis son arrivée au sein du circuit Courteau.