«C’est ce qu’on demandait»

SUPRALOCAUX. «On ne voulait pas que le ministre intervienne. C’est à Shawinigan de prendre ses décisions et ses orientations», croit Claude McManus, porte-parole des dix municipalités limitrophes à Shawinigan et maire de Saint-Mathieu-du-Parc. C’est donc le retour à la case départ.

Rappelons que dans le quotidien régional de mercredi, le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Martin Coiteux, a confirmé qu’il ne demanderait pas à la Commission municipale du Québec d’intervenir dans le dossier du financement des services et des équipements supralocaux de la Ville de Shawinigan, ce qui a soulevé l’ire du maire Michel Angers.

«Qu’ils mettent leurs prix, et on décidera à ce moment-là à l’intérieur de nos municipalités quelles subventions on va donner et à qui», poursuit-il. «Si Shawinigan tient compte que c’est important que les municipalités voisines viennent chez eux, peu importe lesquelles, et que ça amène un apport économique, ils vont mettre un prix raisonnable.»

Depuis le tout début, les maires des dix municipalités tiennent le même discours. Ils prônent d’abord et avant tout le principe de l’utilisateur-payeur, plutôt qu’une facture globale pour soutenir les équipements et services considérés comme supralocaux à Shawinigan.

Il affirme que leurs citoyens n’ont jamais manifesté un désir clair d’utiliser les services de Shawinigan, eux qui préfèrent en avoir dans leur propre municipalité, plus près.

«On voit que c’est une question d’argent, alors qu’on essaie de nous faire croire que c’est pour notre bien. Ça me déçoit un peu», poursuit Claude McManus. «Si une ville veut se développer et offrir des services, elle n’a pas à demander aux municipalités voisines. Je ne pense pas qu’à la base ils font ça pour nous. Et en partant, on paie pour Shawinigan parce qu’il y a beaucoup de subventions qui s’en vont là.»

Rappelons qu’en mars dernier, par le biais d’une lettre, les maires demandaient au ministre Coiteux de ne pas intervenir. Ils préféraient s’entendre de gré à gré avec le maire de Shawinigan.

La lettre était signée des maires Réjean Audet (Saint-Élie-de-Caxton), Claude Boulanger (Charrette), Claude Caron (Saint-Boniface), Luc Dostaler (Notre-Dame-de-Mont-Carmel), Serge Dubé (Saint-Paulin), Robert Landry (Saint-Étienne-des-Grès), André Léveillé (Saint-Tite), le porte-parole Claude Mc Manus (Saint-Mathieu-du-Parc), Daniel Petit (Grandes-Piles) et Bernard Thompson (Hérouxville).

À suivre donc.