Gabriel Gagné a recommencé à s’amuser
HOCKEY. Pour la première fois cette saison, on sent que Gabriel Gagné a le cœur léger. Dans sa voix, en entrevue téléphonique, on devine qu’il parle avec le sourire aux lèvres. Les choses vont bien pour lui. Il a profité du tournoi printanier pour retrouver ses lettres de noblesse.
L’ancien attaquant des Tigres de Victoriaville a traversé la tempête avant d’en arriver là. Un simple claquage à la cuisse devenu myosite ossifiante à la suite de complications durant le camp d’entraînement des Sénateurs d’Ottawa l’a considérablement ralenti.
Aujourd’hui en attente du début de la demi-finale dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, où son équipe, les Cataractes de Shawinigan, se mesureront aux Sea Dogs de Saint John, Gagné cache mal sa satisfaction.
«Je suis redevenu le Gabriel Gagné que j’étais. Ça a pris du temps pour retrouver la forme et ma touche offensive, mais j’y suis parvenu. J’ai recommencé à m’amuser, c’est aussi simple que cela!», lance-t-il.
En 11 matchs éliminatoires, il totalise 12 points, dont 6 buts. Deux d’entre eux ont procuré la victoire à son équipe. Au-delà des chiffres, il joue un rôle plus important dans les succès des siens.
Il ne cache pas que ses premiers pas dans la Cité de l’énergie ont été difficiles. Plusieurs ont même mis en doute cette acquisition de Martin Mondou, qui a cédé le rapide et combattif James Phelan aux Tigres pour obtenir ses services.
«La confiance n’était pas au rendez-vous. Ma blessure explique en grande partie cette situation. Il y a aussi eu le changement d’entraîneur. Ça a fait beaucoup en peu de temps», soulève-t-il.
À son arrivée à la barre des Cataractes, Claude Bouchard a mis du temps avant de trouver une niche à l’espoir des Sénateurs. L’ailier droit est même passé sur le flanc gauche durant quelques matchs. Ce n’était finalement pas la solution pour faire débloquer le grand attaquant de 6’05 ». De retour à droite, il a commencé à produire sur une base plus régulière. «Je n’avais jamais joué à gauche. C’était très différent. Quand j’ai finalement recommencé à produire, ça m’a permis de regagner de la confiance», soulève Gagné.
Chez les Cataractes, le mot d’ordre est clair. On vise la coupe du Président et rien d’autre. Ce n’est pas pour rien que le directeur général a sacrifié audacieusement son entraîneur Martin Bernard avec moins d’un mois à disputer au calendrier régulier. L’équipe de Claude Bouchard a connu des débuts modestes. Les victoires ont été au rendez-vous, mais la façon de jouer de sa formation laissait souvent perplexe.
Un mois plus tard, Gagné dit que la confiance est à son apogée. Tout laisse croire aux porte-couleurs de l’équipe qu’ils peuvent soulever le précieux trophée.
«On y croit. On a bien fait face aux Islanders en deuxième ronde. Ça augure bien», commente-t-il. Après avoir disposé du Phoenix de Sherbrooke au premier tour, les Cataractes ont pris la mesure des Islanders de Charlottetown en six rencontres. Ils se préparent maintenant à affronter les Sea Dogs de Saint John. «On a obtenu deux jours de congé après notre victoire contre les Islanders. Un peu de repos avant la prochaine ronde, ça ne se refuse pas. On sera prêt», a-t-il conclu.