Estacades: les Tigres sélectionnent Cédric Desruisseaux en première ronde
REPÊCHAGE. Ce n’était pas de la frime lorsque le recruteur-chef des Tigres, Pierre Cholette, disait adorer le Warwickois Cédric Desruisseaux. Il avançait même qu’il serait difficile de passer outre s’il était encore disponible au rang de sélection de l’équipe.
Cholette a finalement fait de Desruisseaux le tout premier choix, 17e au total, des Félins, samedi, à Charlottetown. Le petit joueur de centre a rejoint les Phillip Danault, Francis et Keven Guérette-Charland, Samuel St-Pierre et quelques autres à titre de joueurs locaux sélectionnés en première ronde dans l’histoire de l’organisation.
Ce n’est pas tant la saveur locale que le flair offensif de Desruisseaux qui a séduit les Tigres. En dépit de sa taille (5’07 » et 147 livres), l’attaquant s’avère un véritable poison en territoire offensif. Doté d’une force de caractère au-dessus de la moyenne, il est reconnu pour sa capacité à faire la différence dans les grandes occasions.
«Il est un jeune attaquant fougueux. Il possède beaucoup de caractère. En même temps, c’est un individu très terre-à-terre et sérieux», a expliqué le recruteur-chef Pierre Cholette.
Cette sélection s’avère quelque peu surprenante, considérant que les plus criants besoins des Tigres se situaient entre les poteaux et en défensive. «Mais on a toujours dit qu’en première ronde, on choisirait le plus talentueux, peu importe la position et peu importe notre besoin», a défendu Cholette.
Les meilleurs défenseurs ciblés par les Tigres avaient déjà été réclamés le temps venu de parler au 17e rang. Desruisseaux était le prochain sur la liste. Ils n’ont pas hésité à le réclamer. Maxime Desruisseaux cachait mal sa joie à la table de l’équipe sur le parquet. L’adjoint d’Éric Veilleux est le cousin du nouvel espoir des Tigres. Sans avoir été directement impliqué dans cette sélection, il a évidemment été consulté vu ses liens de sang le liant au nouveau diamant brut des Victoriavillois.
«C’est un gars qui a une bonne tête sur les épaules et il est travaillant. De jeunes individus comme ça, il n’y en a pas beaucoup. Même si c’est mon cousin, je ne l’aurais pas recommandé si j’avais jugé que ça n’aurait pas été bon pour l’équipe. Les gens parlent de sa taille, mais il ne faut pas oublier qu’il a été le meilleur patineur au Combine du circuit. Il possède aussi un excellent lancer. Il est très précis. En dépit de sa taille, il est solide sur ses patins. Avoir le logo tatoué sur le cœur, c’est également un facteur important dans une chambre. C’est tout cela, Cédric!», a commenté l’entraîneur adjoint.
Sensible à la pression liée au fait de jouer dans son patelin, le maître d’œuvre du repêchage des Tigres a fait ses devoirs. Il a évidemment parlé à Maxime Desruisseaux, mais aussi à des membres de l’entourage du jeune joueur, dont son entraîneur l’an dernier, avec les Estacades de Trois-Rivières, Frédéric Lavoie. «Le fait qu’il soit de la région m’amène toujours beaucoup de questions. L’entourage d’un joueur est important à mes yeux. Dans le cas de Cédric, j’ai parlé à Frédéric hier (vendredi). Il n’avait pas doute», a-t-il commenté.
Droit comme un chêne en entrevue, Cédric Desruisseaux dit être aux anges. Il souhaitait ardemment jouer pour les Tigres.
«J’espérais entendre mon nom. Quand c’est arrivé, j’étais très content. Je ne pouvais pas demander mieux. C’est un beau défi. Je ne suis pas le plus gros, mais je peux jouer fort. Je vais continuer à travailler sur ma force physique cet été, tout en continuant à améliorer ma vitesse», a-t-il laissé tomber.
La saison dernière, il a inscrit 16 buts et récolté 25 mentions d’aide en 45 rencontres avec les Estacades.