Affaissement à Shawinigan : la famille doit abandonner sa maison
Mauvaise nouvelle au lendemain d’un affaissement survenu sur la 105e avenue, à Shawinigan (secteur Shawinigan-Sud). La jeune famille évacuée vient d’apprendre qu’elle devra laisser derrière elle sa résidence puisqu’il en va de sa sécurité. En fin d’après midi, samedi, les autorités ont conclu que les risques de glissement de terrain étaient trop élevés.
La Sécurité civile a fortement recommandé à la Ville de condamner en permanence la maison. « On craint pour la sécurité des occupants s’ils regagnent leur domicile », a déclaré le directeur régional de la Sécurité civile, Sébastien Doire. Pour l’heure, les deux adultes et l’enfant du couple se sont réfugiés chez des proches.
Leur dossier est désormais entre les mains des spécialistes qui s’assureront à leur tour d’accompagner la famille dans cette difficile épreuve. « Des démarches seront entreprises afin de voir s’ils sont admissibles à un programme d’aide du gouvernement », a souligné M. Doire.
L’aide gouvernementale apportée dans de telles circonstances est d’environ 150 000 $. Dans ce cas-ci, les occupants de la maison étaient locataires.
Le garage situé juste en bas de la côte, sur la rue Boisclair, devra vraisemblablement lui aussi être condamné. « Si un glissement de terrain survenait, le bâtiment serait emporté par l’effondrement du sol », a expliqué M. Doire, qui précise que les propriétaires ont été informés de la triste situation.
Dépêché sur les lieux de l’affaissement en soirée, vendredi, le Service de sécurité incendie de Shawinigan avait rapidement procédé à l’évacuation du 675, 105e avenue, par mesure préventive. Un périmètre de sécurité est toujours en vigueur dans le secteur.
Selon le directeur régional de la Sécurité civile, Sébastien Doire, une bande de terre « d’environ 20 pieds » s’est affaissée à l’arrière de la demeure, tout près de la galerie érigée dans une pente. Il a tenu à préciser qu’un affaissement n’est pas la même chose qu’un glissement de terrain, mais qu’il s’agit d’un signe précurseur.
« On ignore cependant le facteur temps. Le sol pourrait décrocher demain, dans un mois ou encore dans un an », a-t-il déclaré. Il se fait d’ailleurs rassurant. « En raison de la composition du sol, ce n’est pas un secteur où le terrain pourrait reculer de 300 mètres », a-t-il affirmé.