Leçon de rodéo et de détermination

RENCONTRE. Zachary Bourgeois, étoile montante du rodéo, est retourné dans sa classe de sixième année à Saint-Tite le temps d’un après-midi. Sous le regard attentif des élèves, le jeune homme de 17 ans a raconté les hauts et les bas de son parcours professionnel avant de déposer son «bull rope» et sa chemise de rodéo au musée de la classe.  

«J’ai compris cette année qu’il faut arrêter de trop penser et juste se faire confiance», a-t-il raconté aux élèves. «La confiance en soi peut vous amener n’importe où dans la vie. Si vous le voulez, et que vous y croyez, vous pouvez.»

L’an dernier, alors qu’il n’avait 16 ans, Zachary Bourgeois décidait de délaisser la catégorie junior pour monter les taureaux du côté des professionnels. «Je savais que le monde parlait de moi, que certains pensaient que je n’étais pas prêt, mais ça, c’est juste du bruit.» Il a échappé de quelques secondes le titre de champion au dernier Festival Western de St-Tite, un exploit pour un jeune homme de son âge.

«Je ne suis pas encore champion du monde, mais il n’y a aucune raison pour que je n’y arrive pas», a-t-il fait valoir dans son témoignage. Il a abordé les notions de confiance en soi, de détermination et de persévérance lors de son passage à l’école primaire la Providence.

Le jeune cowboy a semblé apprécier sa rencontre avec la relève. «L’une de mes priorités est de faire connaitre le sport. J’aime beaucoup transmettre ma passion aux autres. Il reste encore beaucoup de mythes au Québec», estime-t-il.

Le Sydney Crosby du rodéo

Il y a quelques années, Zachary Bourgeois était assis dans la classe de Pierre-Luc Piché, sur la même chaise que les élèves absorbés par ses propos. «Même à 11 ans, il avait une maturité qui dépassait l’entendement», explique l’enseignant qui suit son cheminement de près depuis.

Les élèves ont pu mieux connaitre Zachary Bourgeois grâce à un projet en début d’année scolaire, en plein Festival Western de St-Tite. «Je voulais que les élèves aient des exemples qui viennent de Saint-Tite», explique Pierre-Luc Piché. «On a un Sydney Crosby du rodéo ici et on ne s’en rend pas toujours compte.»

Depuis ses débuts en enseignement, Pierre-Luc Piché bâtit un musée dans sa classe. Les effets de Zachary Bourgeois s’ajoutent désormais à la collection éducative.