Projets porteurs recherchés en Mauricie
ÉCONOMIE. C’est à Shawinigan devant une centaine de représentants des municipalités et des organismes et de la Mauricie que le comité de sélection régional du tout nouveau Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR) a dévoilé les 14 priorités qui guideront ses choix pour la répartition de l’enveloppe de subventions de 21M$ sur cinq ans.
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Parmi les 14 priorités, on retrouve entre autres l’augmentation de la population, l’occupation du territoire, le développement du sentiment d’appartenance, la protection des écosystèmes, la diversification économique, la transformation des ressources naturelles de façon durable, la persévérance scolaire ou encore le développement de la culture entrepreneuriale.
Ces priorités ont été regroupées en trois grands enjeux de la Mauricie, soit la vitalité sociale, la vitalité économique et la vitalité du capital humain. La séance d’information se tenait à la Maison de la culture Francis-Brisson.
Le maire de Shawinigan Michel Angers citait, comme exemple de projet, la navigabilité de la rivière Saint-Maurice. «C’est un projet qui touche trois ou quatre territoires et MRC. C’est le genre de projets qui peut être financé avec le FARR.»
Les organismes et les municipalités devront faire vite pour obtenir une part du 2M$ disponible en Mauricie pour la présente année financière qui se termine en mars.
Inspiré de la Conférence régionale des élus (CRÉ)
«Le comité de sélection a décidé de mettre en place les priorités définies par l’ancienne Conférence régionale des élus (CRÉ), qui avait fait un exercice de consultation en 2014», explique Julie Boulet, ministre responsable de la Mauricie, ministre du Tourisme et députée de Laviolette.
La parole aux régions
Rappelons que le FARR s’inscrit dans la foulée du projet de loi 122, Loi visant principalement à reconnaitre que les municipalités sont des gouvernements de proximité et à augmenter à ce titre leur autonomie et leurs pouvoirs.
Le comité régional de sélection est ainsi composé de sept membres ayant un droit de vote, soit les préfets de la MRC des Chenaux, de Maskinongé et de Mékinac, du président de l’agglomération de La Tuque, des maires de Shawinigan et de Trois-Rivières ainsi que du Grand Chef de la Nation Atikamekw.
Le comité compte également dix membres sans droit de vote, soit la ministre responsable de la région et ses attachées politiques, les directeurs généraux des MRC, des agglomérations et des villes, ainsi que l’attachée politique du Grand Chef de la Nation Atikamekw.
«Nous sommes très heureux, parce que ça ne s’est jamais vu un gouvernement qui décentralisait à partir de fonds subventionnaires des sommes d’argent aussi importantes», ajoutait Julie Boulet. «Ce sont les gens de chez nous en région, qui vont décider de quelle façon ces argents seront utilisés.»
«L’aspect régional structurant est l’aspect le plus important. Nous aurons à travailler ensemble», se réjouissait Bernard Thompson, préfet de la MRC de Mékinac.
Le maire de Shawinigan se réjouissait également de la création de ce fonds qui permettra d’investir dans des projets à l’image de chacune des régions. «Rarement un gouvernement est allé aussi loin», a-t-il indiqué.