Les futurs ambulanciers «pris en otage»

ÉDUCATION. La trentaine de finissants en soins préhospitaliers d’urgence (SPU) du Collège Shawinigan demande au gouvernement d’intervenir dans la grève des paramédics qui compromet actuellement leur stage de fin d’études d’une durée de 300 heures, un préalable à leur diplomation.

Les étudiants de troisième année ont profité de la simulation d’accident majeur pour rappeler, de concert avec la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), l’importance de ces stages dans leur parcours académique.

«Ce sont de vraies situations, avec de vrais patients qui ont de vrais signes vitaux anormaux», explique Vicky Laurin, finissante au Collège Shawinigan. «En troisième année, nous avons besoin de voir du concret, d’être dans l’action», poursuit-elle.

«Une simulation ce n’est jamais comme la réalité», appuie son collègue Félix Bélanger.

Cette expérience au terme de leurs études est aussi l’occasion d’approcher des employeurs et d’intégrer le marché du travail.

Les étudiants réagissent ainsi au conflit entre le ministère de la Santé, les syndicats ambulanciers et les compagnies ambulancières.

Un terrain d’entente avant janvier

La FECQ et les étudiants demandent à la ministre de l’Enseignement supérieur et ministre de la Condition féminine, Hélène David, d’interpeler son collègue au ministère de la Santé afin que le conflit se règle d’ici janvier 2018. Ils ont, entre autres, écrit une lettre aux ministres afin de les sommer d’intervenir.

«Notre demande est simple: le gouvernement doit réunir les trois parties et trouver un terrain d’entente d’ici le mois de janvier pour que les étudiants puissent aller en stage. Les étudiants en soins préhospitaliers d’urgence n’ont pas à payer les frais du conflit», souligne Jason St-Amour, président de la FECQ.

«Tous les étudiants de troisième année du programme de SPU seront confrontés au manque d’expérience sur le terrain et de formation en temps réel. Plus de 300 étudiants sont présentement pris en otage», poursuit M. St-Amour, qui s’était déplacé à Shawinigan pour l’occasion.

Par ailleurs, la FECQ et les étudiants ont réitéré leur soutien à la partie syndicale qui souhaite améliorer les conditions de travail des paramédics, qui aurait pour conséquence, selon eux, d’améliorer le service à la population.

Si le conflit ne se règle pas d’ici janvier, les étudiants ne pourront débuter et compléter leurs 300 heures de stage préalables à la diplomation cet hiver.