Un arbitre shawiniganais au Temple de la renommée

HONNEUR. L’arbitrage a toujours été une passion pour le Shawiniganais  Jean-Claude Jr Thibeault, autant au hockey qu’au softball. En novembre dernier, sa rigueur comme arbitre a été reconnue alors qu’il a été intronisé au Temple de la renommée de Softball Québec.

L’homme de 56 ans devenait ainsi le 53e membre à être intronisé, mais seulement le huitième arbitre.  Après plus de 21 ans dans le monde de l’arbitrage, il obtient en 2001 son niveau 5 de Softball Canada. Au cours de sa carrière, il participera soit comme arbitre ou superviseur à plusieurs évènements d’envergure comme des championnats canadiens, provinciaux ainsi qu’au très populaire Challenge de balle lente qui se tenait dans les années ’90 au Stade olympique.  Il agira comme instructeur d’arbitres et sera membre du groupe Senior de la fédération pendant plusieurs années.
C’est en 1981, alors que son plus jeune frère Léo était arbitre, qu’il a commencé à arbitrer au niveau mineur sur l’invitation de son frère. Après avoir fait sa marque, c’est en 1987 que M. Thibeault est devenu instructeur pour les arbitres. «Comme j’arbitrais déjà au hockey, j’avais déjà la passion de l’arbitrage dans le sang», se souvient M. Thibeault.

Pourquoi tant aimer l’arbitrage quand on sait qu’un arbitre ne fait jamais l’unanimité? «Tu peux avoir un certain contrôle sur une partie. On est un mal nécessaire parce que s’il n’y a pas d’arbitre, ça serait l’anarchie. Le fait d’avoir une responsabilité m’attirait.»

Une des plus belles fiertés de M. Thibeault est le lègue qu’il a pu laisser en développant d’autres arbitres, et d’avoir été le superviseur des arbitres en softball pour quatre rendez-vous des Jeux du Québec. «J’adore transmettre mes connaissances. Quand tu as des connaissances, la pire affaire que tu peux faire dans la vie c’est de les garder pour toi. Puis quand une personne que tu as formée revient pour discuter et te remercier, c’est tellement flatteur.»

Quelles sont les qualités d’un bon arbitre? «Au départ, un arbitre doit dégager une confiance et tout le monde sur le terrain va se sentir bien. Il faut que tu sois en contrôle de toi pour être en contrôle de la partie. Tu dois aussi avoir un certain tempérament pour faire abstraction de ce qui est dit contre l’arbitre. Autre élément important, si tu fais une erreur pour une décision, tu ne dois pas la réparer par une autre erreur.»

Sans hésiter, le plus beau moment en carrière du Shawiniganais aura été d’être l’arbitre derrière le marbre lors d’une finale du championnat universitaire mondial féminin en Floride. «C’était une superbe de belle partie. J’étais accroupi derrière le marbre et je me sentais tellement en contrôle, c’était comme si je regardais la partie dans mon salon!»