Daniel Lamarre touché d’être honoré dans sa région

DISTINCTION. Le 21 juin dernier, le président et chef de la direction du Groupe Cirque du Soleil Daniel Lamarre a reçu un troisième doctorat honoris causa en carrière. Cet honneur de la part de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) avait une symbolique très particulière pour celui qui a grandi sur la 8e Rue dans le secteur Grand-Mère à Shawinigan.

«Celui-là est très particulier. C’est tout un honneur de recevoir cette distinction dans ma région, devant ma famille. J’avoue que ça amène une dose d’émotivité encore plus grande», confiait Daniel Lamarre au lendemain de la cérémonie qui se tenait à l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières.

La cérémonie avait lieu devant plusieurs proches et connaissances. «C’était très amusant de se parler de nos belles années, du temps où je jouais pour les Électriks du Collège Shawinigan notamment. Ça m’a rappelé plein de souvenirs de toute cette enfance de la région. C’est un retour en arrière très émouvant.»

Grâce au spectacle du Cirque du Soleil présenté à Trois-Rivières depuis trois ans, l’homme d’affaires a l’occasion de revenir plus souvent dans sa Mauricie natale. «Je constate tellement de changements! Ça me réjouis de voir tout ce dynamisme», observe-t-il.

Ses accomplissements mis en lumière

Le titre de docteur honoris causa de l’UQTR est attribué à une personne d’une grande renommée, extérieure à l’Université, qui se distingue par son apport scientifique, social, culturel, artistique ou humanitaire exceptionnel.

«Son poste au Cirque du Soleil n’a jamais miné son attachement à sa région natale. Si l’on considère également leurs nombreux engagements respectifs, il nous apparaît judicieux de lui décerner un doctorat honoris causa», a souligné Daniel McMahon, recteur de l’UQTR.

Depuis son arrivée au Cirque du Soleil il y a 17 ans, il a doublé le nombre d’employés, en plus de tripler le nombre de spectacles présentés. Il s’est entendu avec l’entourage de grands noms tels les Beatles, Michael Jackson et Elvis Presley, de même que les cinéastes James Cameron et Andrew Adamson. Guy Laliberté a souligné sa détermination, ses qualités de négociations et son ambition.

Engagé dans diverses causes touchant l’éducation, les arts, le spectacle et le divertissement, Daniel Lamarre supporte également bon nombre d’organisations d’actions caritatives et sociales, dont plusieurs s’impliquent auprès des jeunes en situation précaire.

«Je pense toujours que les gens d’affaires doivent s’engager dans leur communauté et qu’une grande partie de mon succès vient de cette implication», explique-t-il.

Se permettre de rêver

«Je voyage partout à travers le monde et quand on me demande d’où je viens, je ne réponds pas du Québec ou du Canada, ni même de Shawinigan… je réponds que je viens de Grand-Mère!», souligne-t-il fièrement.

«J’ai toujours vu comme un avantage le fait d’avoir grandi en région. Les jeunes doivent se permettre de rêver de tout. Il n’y a pas de limites, sauf celles qu’on se donne», poursuit-il. «Une journée au Cirque du Soleil commence par cette question: qu’est-ce qu’il y a d’impossible que je pourrais réaliser aujourd’hui? J’espère pouvoir propager cette attitude aux jeunes de la région.»

La prochaine année sera chargée de projets à l’international, notamment en Chine. Peut-être présentera-t-il un spectacle à Shawinigan un jour? «Ce serait le rêve ultime!»