Des patients seront transférés à Montréal par hélicoptère

SANTÉ. D’ici septembre, des patients de Shawinigan et de La Tuque seront transférés à l’Hôpital Sacré-Cœur de Montréal par hélicoptère. Le Centre de services du Haut-Saint-Maurice et l’Hôpital du Centre-de-la-Mauricie ont en effet été ciblés pour participer à un projet-pilote du ministère de la Santé et des Services sociaux, qui souhaite éventuellement implanter ce service dans les régions éloignées de la province.

«Cette annonce répond à un besoin observé depuis des années, particulièrement pour les usagers du territoire du Haut-Saint-Maurice», se réjouit le Dr François Parent, directeur médical régional des services préhospitaliers d’urgence.

Les cas de grands brûlés, de fractures vertébrales sévères, de traumatismes médullaires (atteinte de la moelle épinière), d’anévrismes, de ruptures de l’aorte thoracique ou de traitements urgents en chambre hyperbare sont actuellement transférés vers l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal. Un transport plus rapide vers cet établissement pourrait donc avoir un impact considérable sur la santé de l’usager, voire sur sa survie.

«L’hélicoptère a déjà été utilisé dans notre région dans les années 90′ (…), l’efficacité était probante, particulièrement pendant les heures de pointe», se souvient le Dr Parent. «En plus de permettre un transport direct et rapide, l’hélicoptère est aussi très stable et il minimise les mouvements brusques liés aux imperfections routières.»

Six établissements ciblés dans la province

Le projet pilote de 3M$ s’échelonnera sur une période de 18 mois en collaboration avec Airmedic, qui assurera le transport et la mise en place des aires d’atterrissage, et les Évacuations aéromédicales du Québec (EVAQ), qui fournira du personnel médical formé en altitude.

En tout, six établissements ont été ciblés pour ce projet-pilote, soit deux en Mauricie, un dans Lanaudière et trois dans les Laurentides. En tout, environ 175 patients par année devraient être transférés.

«Nous sommes extrêmement honorés de contribuer à ce projet-pilote. (…) D’ici septembre, nous travaillerons à mettre tout en œuvre en collaboration avec nos comités traumatologie», souligne Martin Beaumont, président-directeur général du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ).

Le projet permettra notamment de cibler quelles pathologies bénéficieront le plus de ce transport, d’évaluer l’économie de temps ainsi que les bienfaits de ce transport pour les usagers des régions plus éloignées.