Menus en CHSLD: textures plus appétissantes et repas plus nutritifs…
SANTÉ. Le ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette a annoncé, en 2016, la révision des menus dans les Centre d’hébergement de soins longue durée (CHSLD) de la province. En Mauricie et au Centre-du-Québec, cette hausse de la qualité des repas se traduit surtout par une amélioration des différents degrés de textures et par une harmonisation des balises nutritionnelles.
«Ce sont deux bons avantages… et deux bons défis!», souligne Chloé Benoit-Gratton, nutritionniste accompagnatrice au projet pour le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ).
«Rappelons que le but du projet n’est pas une refonte complète de l’offre alimentaire, mais vise plutôt un ajustement de l’offre en s’inspirant des meilleures pratiques», indique de son côté Valérie Provencher, porte-parole du CIUSSS MCQ.
«Il n’y aura pas un seul et même menu pour les 27 centres d’hébergement de notre région, notre souhait est de garder une saveur locale, par exemple une sauce à spaghetti ou un bœuf bourguignon propre à chaque CHSLD», précise-t-elle.
Des repas en cinq textures adaptées
Préparer des repas pour des résidents qui ont des difficultés à mastiquer ou à avaler est plus complexe qu’il n’y parait. Il ne s’agit en effet pas de mettre tous les ingrédients dans le mélangeur à différentes vitesses…
«Nous avons maintenant cinq textures différentes dans tous les centres, de la plus facile à avaler à la plus difficile, soit la texture régulière, tendre, molle, hachée et purée», explique la nutritionniste Chloé Benoit-Gratton. «C’est un défi important parce que nous cherchons un aspect visuel intéressant et de la variété dans les repas offerts pour chaque texture», indique la nutritionniste.
«Les gens qui mangent la texture régulière sont maintenant en minorité en CHSLD», explique-t-elle. «Nous retrouvons de plus en plus de résidents avec des problèmes de dysphagie.» Le CIUSSS MCQ a d’ailleurs travaillé en collaboration avec l’Association professionnelle des nutritionnistes experts en dysphagie (APNED) pour ce projet.
Des repas plus nutritifs
«Nous avons aussi développé des balises nutritionnelles harmonisées», poursuit la nutritionniste. «Il y a, par exemple, un certain nombre de calories et de protéines à avoir au menu chaque jour.»
«Le plus gros gain pour la population, sera le gain en protéines», estime Chloé Benoit-Gratton. «On augmente vraiment la valeur nutritive et la quantité de calories à certains endroits, puisque c’est une clientèle plus à risque de dénutrition.»
Dans les assiettes d’ici l’automne
En tout, 168 cuisiniers, nutritionnistes, techniciennes en diététique, gestionnaires ont reçu une formation sur un total de 14 jours. D’ici la fin septembre, 100% des installations devraient offrir ces nouveaux menus.