Le comté emporté par la vaque caquiste
ÉLECTIONS. La circonscription de Laviolette-Saint-Maurice n’a pas été épargnée par la vague caquiste qui a déferlé au Québec. Marie-Louise Tardif l’a emporté avec plus de 45% des voix. Comment le député libéral sortant et les autres candidats réagissent-ils à ce tsunami?
«Les Québécois voulaient du changement et ils l’ont exprimé. Il faut respecter ce choix, a exprimé avec humilité Pierre Giguère du Parti libéral du Québec (PLQ). Je vais être honnête, je ne sentais pas cette vague sur le terrain. Je crois avoir fait une belle campagne positive sur le terrain.»
«Ç’a été un privilège d’être député pendant 4 ans et je n’oublierais jamais ce privilège. Aujourd’hui, la population a fait un choix et je le respecte. C’est une vague à la grandeur du Québec, et le mot changement semble être entré dans la tête des gens. Quand l’économie va bien, c’est plus facile de faire un changement, il y a moins de risque. J’espère de tout cœur que le prochain gouvernement va faire attention pour les prochaines générations», poursuit M. Giguère.
«Je suis en paix avec moi-même, parce que je ne sais pas comment j’aurais pu en faire plus. Même que la semaine dernière j’ai eu de petits signes physiques que j’avais atteint une limite. Demain matin je vais marcher la tête haute, j’ai un excellent bilan.»
M. Giguère n’exclut pas un retour en politique, mais compte d’abord prendre du temps pour lui et sa famille. «Mon fils étudie à Ottawa et je vais pouvoir prendre du temps pour aller le voir, ce que j’ai été incapable de faire depuis deux ans», a souligné M. Giguère avec une pointe d’émotion dans la gorge.
Jacynthe Bruneau
«Je suis très sereine en voyant les résultats parce que j’ai donné le meilleur de moi-même par conviction. J’ai fait une campagne de cœur jusqu’à la fin. C’est une vague caquiste et même les Libéraux n’ont jamais été aussi bas. Je tiens à féliciter Marie-Louise Tardif et les autres candidats», exprime Jacynthe Bruneau, candidate pour le Parti québécois (PQ).
«J’ai toujours bien été reçue sur le terrain alors je suis un peu étonnée, mais la démocratie parle. Ç’a été une belle aventure pour moi pour cette première campagne. Je suis une passionnée de l’être humain, alors ç’a été merveilleux d’aller à la rencontre des gens. Je ne suis pas triste pour moi, mais je suis triste pour les Québécois. Je savais qu’on ne gagnerait pas, mais de voir la vague aussi importante, ça me surprend», ajoute-t-elle.
Mme Bruneau n’écarte pas un retour en politique comme candidate. «Comme n’importe quelle vague, elle va passer et je vais être là par conviction.»
Christine Cardin
«On est presque nez à nez avec le Parti québécois dans le comté et c’est ce que je sentais sur le terrain, commente la candidate de Québec solidaire Chritine Cardin. Plus la campagne avançait, et plus les gens me disaient qu’ils allaient voter pour moi. J’entendais que Québec solidaire apportait quelque chose de différent et que j’apportais de la fraîcheur. La campagne de Québec solidaire donnait de l’espoir. J’ai réussi à faire la campagne en restant moi-même. Les gens me disaient qu’ils appréciaient mon authenticité. Ça m’encourage à continuer. Le mouvement est vraiment là, il est enclenché.» Nos idées font du chemin. Ce n’est peut-être pas pour cette fois-ci. Certaines de nos propositions ont été reprises par d’autres partis.»