Les marchés publics seront accessibles cet été
ALIMENTATION. Les marchés publics de la région pourront reprendre leurs activités cet été, a annoncé le gouvernement. L’expérience que vivront les consommateurs sera toutefois différente des autres années avec la COVID-19.
L’Association des marchés publics du Québec (AMPQ) craignait, depuis le début de cette crise sanitaire, que les producteurs locaux soient privés de cette vitrine exceptionnelle pour vendre leurs produits.
«Les marchés publics sont maintenant reconnus comme étant un commerce essentiel. C’est une excellente nouvelle. C’est vraiment la mission humanitaire des marchés qui sera maintenue, soit la sécurité alimentaire. Nos marchés vont pouvoir opérer pour nourrir les gens», explique le directeur général, Jean-Nick Trudel.
Les marchés publics constituent un moyen efficace de soutenir l’économie et l’achat local. Ils permettent aux consommateurs de s’approvisionner en aliments frais à proximité de leur lieu de résidence. «La meilleure manière de rencontrer les producteurs, au-delà d’aller à leur ferme, c’est vraiment lors des marchés publics. Ça permet d’acheter directement et les retombées sont locales. C’était un non-sens d’avoir de l’incertitude autour de ça, car on parle de plus en plus de souveraineté et d’autonomie alimentaires», estime M. Trudel.
Les marchés publics en Mauricie
Marché public de Saint-Élie-de-Caxton
Marché public de Yamachiche
Marché champêtre de Saint-Narcisse
Marché public de Shawinigan
Marché public de Trois-Rivières
Un protocole sanitaire semblable à celui mis en place dans les épiceries devra être appliqué dans les marchés publics. Les organisateurs devront notamment prévoir une entrée et une sortie et faire respecter une limite de visiteurs afin de maintenir la règle de distanciation de deux mètres imposée par la santé publique. Des stations de lavage de mains devront être aménagées et le flânage sur les sites sera interdit.
De plus, les marchés publics devront mettre de côté les dégustations de produits et les activités d’animation qui agrémentaient la visite des consommateurs.
Une plateforme transactionnelle
Par ailleurs, l’Association des marchés publics du Québec a reçu le 24 avril une aide financière de 50 000$ du gouvernement du Québec, qui permettra le déploiement d’une plateforme numérique transactionnelle pour l’achat de produits bioalimentaires locaux.
«C’est un projet qu’on travaillait depuis un certain temps déjà, mais c’est devenu encore plus prioritaire en raison du contexte actuel. Nous avons une entente d’utilisation avec une plateforme numérique déjà existante où nous allons créer, à la demande des marchés publics participants, d’autres plateformes pour leurs opérations. Le producteur qui voudra utiliser ce nouvel outil va pouvoir ajouter les produits qui seront offerts sur le marché en ligne et gérer son inventaire. Puis, le client pourra aller sur ce site pour sélectionner ses achats à travers les producteurs disponibles, faire une commande et la récupérer directement dans un marché public. Le but c’est de pouvoir conclure des ventes avant d’arriver au marché public», confie M. Trudel.
Cette plateforme sera progressivement déployée à compter du 16 mai. Elle sera accessible par l’entremise du répertoire des marchés publics de l’AMPQ, du site Internet et de la page Facebook de chaque marché.