«J’espère que ça donnera une leçon!» -Martin Mondou
HOCKEY. Plus de deux semaines après la fin de saison abrupte des Cataractes qui ont été éliminés au premier tour des séries contre l’Océanic de Rimouski, le directeur général Martin Mondou a effectué le bilan de la saison en compagnie du président de l’organisation Roger Lavergne. Un mot a été prononcé plusieurs fois par le directeur général : déception.
«En débutant, je veux être très clair, tout comme vous, nous sommes extrêmement déçus de la manière dont notre saison s’est terminée. Je sais qu’on avait des attentes, je sais qu’on aurait voulu plus. Mais en même temps aujourd’hui il faut dresser le bilan et regarder ce qu’on peut faire pour s’assurer que la prochaine saison en sera une de succès», commente d’entrée de jeu Martin Mondou.
Lors des derniers jours, le directeur a remercié l’entraîneur-chef de la dernière saison Ron Choules. «Notre premier défi sera de trouver un entraîneur-chef. Suite à une série d’événements, Ron s’est commis avec nous comme entraîneur adjoint, on a demandé à Ron d’être l’entraîneur. Je veux remercier Ron parce que ce n’était pas une saison facile avec le protocole sanitaire et de coacher avec un masque et des lunettes tous les jours. Les hauts et les bas des joueurs, les multiples arrêts entre les bulles. Je pense qu’à Noël, on avait fait autant de pratique que dans toute une année. C’était très complexe. Nos demandes sont simples pour l’entraîneur. Nous avons une étiquette comme organisation, et on veut une équipe avec une éthique de travail. Qu’on soit une équipe de dernière ou de première place, on veut voir une équipe avec de l’engagement, qui veut gagner et être meilleure pour le travail que l’autre équipe. C’est ça que l’équipe demande pour son entraîneur. (…) On regarde aller les choses, il y a certaines options intéressantes pour nous. Le dossier devrait aller plus vite que celui de l’an passé.»
Martin Mondou est allé au-devant des coups en parlant de son travail comme directeur général. Plusieurs partisans avaient demandé sa démission sur les réseaux sociaux suite à l’élimination hâtive des Cats. «Je ne suis pas sans prendre connaissance de ce qui se passe et ce qui se jase. Comme dg des Cataractes, et comme propriétaire et celui qui a assemblé le groupe de propriétaires, le jour où je n’aurais plus le feu sacré et l’énergie pour mettre cette équipe-là on top, c’est certain que je vais quitter. Je ne veux pas que ce soit un privilège comme actionnaire pour diriger l’équipe. Je veux continuer d’être parmi les meilleurs et d’assembler de bonnes équipes. J’ai une fierté là-dessus et je vais continuer à donner tout ce que j’ai pour que les amateurs aient la meilleure résultante possible pour leur équipe à Shawinigan.»
Malgré les bons résultats en cours de saisons, le directeur général a avoué que l’organisation n’était pas tout à fait convaincue de l’éthique de travail sur la glace. «Le message a été fait dans la bulle à Victoriaville, le talent ce n’était pas assez et nos joueurs devaient réaliser qu’il fallait élever notre niveau de jeu pour être capable de performer en série. On connait la suite, on est extrêmement déçu du résultat. J’espère sincèrement que l’élimination en première ronde va nous donner une leçon sur les éléments que ça prend pour gagner en séries. L’objectif n’est pas de trouver un coupable, mais de faire preuve d’humilité et voir comment on peut rebondir l’an prochain avec le groupe de joueurs qu’on a et en qui on a pleinement confiance.»
M. Mondou a confirmé que le premier choix de 2020 Michael Mastrodomenico serait libéré afin qu’il retourne au repêchage, ce qui permettra au Cats de récupérer le 9e choix au total lors du prochain repêchage à la fin juin. «C’est un repêchage complexe avec très peu d’information sur les joueurs.»
Épisode terminé pour la résidence des joueurs
Aussi, M. Mondou a confirmé que l’organisation allait retourner l’an prochain avec l’option des pensions pour les joueurs. «On a procédé à l’acquisition du lodge, l’endroit pour loger nos joueurs pendant la saison, la décision a été prise suite aux mesures mises en place par la ligue au niveau du protocole pour les joueurs et les familles de pension. Si une dame dans une famille avait la sclérose en plaques ou des antécédents de cancer, on se voyait mal de dire à certaines bonnes familles de pension qu’on ne pourra pas les prendre. De là est née la décision de loger nos joueurs ensemble, et encore plus quand on nous disait que s’il n’y avait pas de cas de Covid au sein de notre équipe, on pouvait jouer sans arrêt cette saison. Ç’a été le facteur principal. Dans une année comme celle-là, c’était peut-être le meilleur moment de l’essayer.»
Questionné sur l’impact de la résidence sur les joueurs, Martin Mondou affirme avoir pris le temps de sonder les joueurs sur comment ils ont vécu l’expérience. «50% des joueurs ont adoré vivre au lodge, et 50% n’ont pas aimé ça. Mais réellement, 25% des joueurs ne voulaient pas vivre au lodge, et c’est surprenant pour moi. Quand on demandait aux gars ce qu’ils ont aimé pendant la saison, plus qu’un joueur sur deux parlait du lodge.»
Pascal Dupuis comme entraîneur?
L’ancien Cats et gagnant de la coupe Stanley qui est maintenant le bras droit de Martin Mondou pour les opérations hockey, Pascal Dupuis, a goûté à l’expérience derrière le banc à deux reprises lors d’un environnement protégé. «J’ai bien aimé mon expérience derrière le banc comme assistant et d’essayer d’aider avec des petits détails dans une saison hors du commun. En demeurant à Montréal, j’étais en zone rouge et ce n’était pas toujours facile pour entrer dans les bulles avec les joueurs. En saison normale, j’aurais probablement été plus souvent sur la patinoire et derrière le banc. C’est quelque chose dont je vais essayer de m’impliquer davantage avec mon rôle l’an prochain. Mais pour l’instant je ne suis pas prêt pour être entraîneur-chef des Cataractes.»
«La seule chose que je peux confirmer, c’est que Pascal fera partie de la sélection pour le prochain entraîneur-chef des Cataractes, il va faire son bout», ajoute Martin Moudou avec une touche d’humour.
Une année imprégnée d’un déficit
Le président Roger Lavergne a confirmé que l’organisation a subi des pertes financières cette année, sans surprise en raison du contexte. «C’était dans les pires années financières pour l’équipe.»