Économie: Angers promet la continuité et une accélération de la cadence
MAIRIE. Annonce imminente de l’établissement d’une zone d’innovation à Shawinigan et précision sur la vocation du parc industriel à grand gabarit, le maire sortant et candidat à sa réélection a dévoilé son plan de match en matière d’innovation et de développement économique et numérique s’il est élu le 7 novembre prochain.
En point de presse au Centre d’entrepreneuriat Alphonse-Desjardins ce jeudi, Michel Angers a évoqué l’annonce imminente par le gouvernement du Québec que Shawinigan héritera d’une zone d’innovation pour développer toute la filière de l’électrification des transports. « On a eu des rencontres avec le comité interministériel et j’entretiens d’excellents rapports avec le ministre Fitzgibbon », a fait valoir le candidat.
Cette zone serait aménagée sur l’avenue de la Transmission, dans la portion derrière l’entreprise Multi-Reliures. Pour y faire de la place, l’Écocentre serait déménagé près du garage municipal dans le secteur Grand-Mère et le site de dépôt de neiges usées serait lui aussi relocalisé. Ces vastes terrains où opéraient des industries lourdes jusque dans les années 1980 seront ensuite décontaminés avant qu’on y construise des chemins d’accès. La Ville, a rappelé le maire sortant, dispose déjà d’une enveloppe confirmée de 10 millions $ pour effectuer ces travaux.
Michel Angers a aussi parlé du parc industriel à grand gabarit, dans le secteur Saint-Georges-de-Champlain, pour lequel il dit présentement négocier avec un promoteur pour un projet de plusieurs millions de dollars. « Des parcs industriels de 20 millions de pieds carrés, il n’y en a pas beaucoup au Québec. C’est un actif qui suscite beaucoup d’intérêt chez les gens qu’on rencontre », a fait valoir le candidat. Advenant qu’un projet majeur ne puisse y occuper l’ensemble du site, le maire sortant a évoqué l’idée de le fractionner pour y accueillir par exemple un centre de serveurs dont la chaleur alimenterait une méga-serre comme cela se fait à Lévis. Une troisième portion serait réservée aux PME œuvrant dans le domaine du développement durable.
Michel Angers a aussi combattu l’idée que Shawinigan est une ville en déclin économique en énumérant plusieurs entreprises locales en expansion. « Juste dans les technologies de l’information (TI), nous avions 100 personnes qui travaillaient dans ce secteur il y a dix ans et on en aujourd’hui plus de 1000. Et CGI va ouvrir bientôt 200 postes à Shawinigan tandis que Desjardins TI qui est ici au centre d’entrepreneuriat en aura besoin de 100 de plus. »
Et poursuivant dans la même veine, le maire sortant a rappelé que Shawinigan était aussi en pénurie de main-d’œuvre, preuve que l’économie tourne rondement. « Nous avons des plans pour faire du recrutement à Montréal et Québec, mais aussi à l’extérieur », a-t-il souligné en faisant valoir que l’immigration était une voie que Shawinigan allait explorer encore plus à l’avenir. « Le Salon de l’emploi qui se tenait ici hier et bien, je vous annonce que si je suis élu, il y aura une 9e, une 10, une 11e et une 12e édition parce que c’est un besoin criant autant pour les employeurs que les employés. »
Michel Angers a aussi parlé des perspectives de développement pour le DigiHub, le 3e pôle en développement numérique au Québec. Il a parlé du blockchain (cryptomonnaie), de la muséologie numérique, des partenariats avec le HEC Montréal, le Cégep de Shawinigan et l’UQTR comme des avenues prometteuses pour les prochaines années.
Enfin, sur le plan commercial, le candidat à la mairie s’est engagé à continuer à développer les trois pôles commerciaux de la Ville, en travaillant notamment avec les associations de commerçants locaux. « Notre service de développement économique a embauché récemment une ressource dédiée au volet commercial. Les commerçants ont aussi un rôle à jouer en se mettant au goût du jour, avec notamment les achats en ligne », a-t-il terminé.