Près de 100 postes à combler d’ici la fin 2022
ÉCONOMIE. Dans l’espoir de combler rapidement 50 postes, Kongsberg vient de conclure une entente avec le syndicat Métallos prévoyant une hausse salariale pouvant aller jusqu’à 24% pour les nouveaux employés.
Le boom des ventes depuis deux ans des produits récréatifs comme les motoneiges, quad et motomarines a une incidence directe dans les carnets de commandes du fabricant de pièces électroniques.
Alors que la convention collective ne devait se terminer qu’au 30 avril 2024, Kongsberg a offert de la rouvrir pour bonifier les conditions salariales et même de la prolonger d’un an. La proposition a été acceptée il y a quelques jours dans une proportion de 90% par les quelque 400 employés des deux plans de travail situés dans le secteur Grand-Mère.
Le salaire horaire d’entrée passe donc de 14,75$ à 18$, auquel s’ajoute une prime horaire de 2$ pour les quarts de soir pour un salaire total de 20$/heure et de 3$ pour ceux de nuit pour un salaire total de 21$/heure. De plus, un quart de fin de semaine de 36 heures de travail (samedi au lundi) a été créé, avec une rémunération équivalant à 40 heures.
La nouvelle convention prévoit également une progression rapide dans les échelles salariales, parfois après seulement quelques semaines pour certains postes. Enfin, les employés actuels auront accès à une prime de référencement de 500$ pour un employé à temps plein et de 200$ pour un étudiant.
Présent lors de l’annonce, Michel Angers a parlé de Kongsberg comme d’un fleuron du développement économique à Shawinigan. Le maire a évoqué l’importance stratégique d’avoir un tel employeur sur le territoire alors que sera bientôt annoncée la future zone d’innovation en transition énergétique que se partageront les villes de Shawinigan, Trois-Rivières et Bécancour.
500 jours sans accident
« C’est un milieu de travail sécuritaire et un environnement agréable », a fait valoir le directeur de l’usine, Jean-François Paquette, en poste depuis 16 mois. D’ailleurs, avant de dévoiler le contenu de la nouvelle convention collective à la presse régionale, Kongsberg avait souligné les 500 jours consécutifs sans accident de travail. Dans ce type d’environnement de travail, certains postes requièrent des opérations répétitives qui peuvent engendrer des blessures en « ite » comme les tendinites, bursites, capsulites, etc.
« Ce n’est pas un travail qui est exigeant physiquement, mais ça demande de la minutie. Nous avons un ergonome qui travaille avec nous depuis cinq ans et les stations de travail sont bien éclairées », a souligné le dirigeant qui prévoit la création d’une quarantaine d’autres postes supplémentaires d’ici la fin de 2022.
L’entreprise tiendra une journée porte ouverte le samedi 14 mai, entre 9h et midi. « Apportez votre CV », a lancé Jean-François Paquette, soulignant que les procédures d’embauche seraient rapides, sans examens médicaux, et que les postes à combler ne nécessitaient pas de secondaire 5.
Fondée en 1988 par Yvan Lafontaine et Larry St-Pierre sous le nom de Mégatech, la PME s’est d’abord fait un nom en remplissant des mandats pour les manufacturiers de bateaux Doral et Cadorette. En 2003, les deux entrepreneurs vendaient leur entreprise à l’américain Teleflex, qui fut lui-même avalé par Kongsberg Automotive quatre ans plus tard.
L’entreprise œuvre aujourd’hui sur deux plans de travail: sa grande usine sur la 28e rue où sont fabriquées ses pièces mécatroniques (mécanique et électronique) et celui au Complexe industriel Jacques-Marchand où sont manufacturés ses harnais électriques. Son centre de recherche, situé dans la grande usine, est composé d’une équipe de près de 80 ingénieurs, techniciens et chercheurs. Les principaux clients de Kongsberg sont BRP pour les pièces mécatroniques et Prévost Car pour les harnais électriques.