«C’est un des beaux moments de ma vie politique» -Michel Angers
POLITIQUE. Le maire de Shawinigan Michel Angers a été de l’un des quatre chanceux à titre de membre de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) a pouvoir entendre la conférence de l’ancien président des États-Unis Barack Obama mardi au Palais des congrès de Montréal.
M. Angers a été invité par l’UMQ puisqu’il présidera les prochaines accises annuelles, et l’UMQ veut réaliser un grand coup lors de ces accises.
«L’ensemble du gratin du Québec y était et ç’a été une chance d’y participer, fait valoir le premier magistrat. Tout le monde attendait avec énormément de fébrilité son arrivée. Il a fait un discours digne d’un grand homme d’État où il a rappelé l’ensemble des enjeux du peuple américain, les orientations qu’il avait prises en terme d’inclusion, économique, et d’immigration. Il a beaucoup insisté sur les changements climatiques, l’accord de Paris, mais sans pointer directement Donald Trump. Il a été très rassembleur et inspirant. Je partage ses valeurs, je milite aussi pour la justice et l’équité sociale. Contrairement à Trump qui met des barrières, établit des murs, Obama étend des ponts auprès des autres communautés. C’est un des beaux moments de ma vie politique.»
Selon M. Angers, l’auditoire de 6000 personnes était déjà gagné d’avance par le 44e président américain. «Tous les politiciens qui étaient là étaient accrochés à ses lèvres. Il sait comment capter l’attention et il a l’art oratoire dans le sang.Le message qu’il a livré c’est le message que tout le monde voulait entendre. Il a eu des ovations debout à de nombreuses reprises. J’en ressors grandi d’une rencontre comme celle-là. C’est un moment historique de me retrouver là, et encore plus historique parce que le président actuel est en train de défaire tout ce que la communauté mondiale a mis en place. Le message était de ne pas se laisser faire.»
M. Angers a avoué que pour une des rares fois, il se sentait en quelque sorte groupie. «Je ne suis pas un groupie de nature, mais là je l’étais. C’était comme un spectacle de rock star. Mais j’ai appris une chose, que c’est encore possible aujourd’hui de la politique vraie, de la politique en fonction des gens et non pas en fonction du pouvoir. Il y aura toujours des gens qui vont critiquer le pouvoir, les politiciens, mais malgré les gens qui alimentent ce cynisme, quand un politicien est droit et travaille dans l’intérêt collectif, il y aura toujours des gens pour le reconnaître.»