La fiscalité municipale au cœur des discussions

MUNICIPALITÉS. C’est le maire de Shawinigan Michel Angers qui présidait les assises de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) qui avaient lieu à Gatineau de mercredi à vendredi dernier avec le thème «De la parole aux actes».

Depuis de nombreuses années, les municipalités ont revendiqué le statut de gouvernement de proximité. «Maintenant que c’est fait, nous voulons passer à l’action, souligne le maire et président des assises, Michel Angers. On profite de l’année électorale pour interpeller tous les chefs des grands partis du Québec sur la fiscalité municipale.»

M. Angers indique qu’avec l’achat en ligne, il existe de plus en plus de pertes commerciales. «Certains commerces sont incapables de résister à cette progression fulgurante, avec comme conséquence des fermetures de commerces dans plusieurs villes du Québec. Lorsqu’on fait un budget municipal, on doit mettre plus de pression sur les «survivants» afin de pallier aux pertes sur l’impôt foncier. Aussi, il existe de plus en plus de travailleurs autonomes à la maison.»

Le maire Angers donne comme exemple les trois fermetures d’usines à Shawinigan, ce qui a causé une perte de 3,5 M$ en impôt. «La fiscalité municipale est complètement dépassée et il faut la revoir. J’étais en Chine, et les municipalités ne tirent pas leurs revenus de la taxe foncière, mais sur l’emploi et la pauvreté foncière. On voulait que les chefs des partis se commettent sur la fiscalité municipale. C’est une grande bataille qu’on commence.»

Lors des assises, le premier ministre du Québec Philippe Couillard a affirmé que si le Parti libéral du Québec était réélu, il voulait remettre une somme équivalente à 1% de la TVQ aux municipalités.