Il y a quinze ans, Julie Boulet était élue députée

Julie Boulet a été récemment honorée à l’Assemblée nationale pour ses 15 ans à titre de députée de Laviolette. C’est en effet le 1er octobre 2001 que l’actuelle ministre du Tourisme amorçait sa carrière politique lors d’une élection complémentaire tenue suite à la démission de Jean-Pierre Jolivet. Voici le texte que L’Hebdo du Saint-Maurice publiait alors sous la plume du journaliste Hugo Lemay.

C’est sans grande surprise que Julie Boulet a ramené le comté de Laviolette dans le giron libéral après une disette d’un quart de siècle. Dès les premières boîtes de scrutin dépouillées, elle a pris une confortable avance qui s’est accrue tout au long de la soirée. Lors de cette partielle, elle s’est forgée une majorité de 7436 voix.

Cette victoire se veut un baume sur la plaie qu’avait causée sa défaite crève-cœur aux dernières élections fédérales qui s’était décidée par un recomptage judiciaire dans Champlain. «Dès demain matin, je vais être à votre service pour aider à relancer l’économie dans le comté», a-t-elle lancée, émue, aux militants rassemblés dans son local électoral de Grand-Mère, bondé, où elle a fait une entrée triomphale.

La pharmacienne originaire de Saint-Tite était entourée à la tribune de son époux, le denturologiste Marc Dupuis, et ses enfants Benjamin et Emmanuelle. Elle n’est pas peu fière d’être devenue le premier parlementaire féminin de l’histoire de la Mauricie. «Si je pouvais devenir un exemple pour que les femmes s’impliquent en politique, j’en serais ravie. Les femmes ont une façon tout à fait différente de gérer les choses.»

Sur les quatre comtés en élection, les libéraux ont pressenti Laviolette comme étant la circonscription la plus sûre. C’est pourquoi Jean Charest a choisi de commenter les résultats lundi soir depuis Grand-Mère.

Il ne tarissait évidemment pas d’éloge pour la nouvelle députée qu’il semble tenir en haute estime. «Nos quatre candidats étaient bien implantés dans leur région mais je crois que le plus bel exemple demeure Julie Boulet. Dans le comté, on la connaît par son prénom. Le Québec sait ce soir qu’il y a un parti politique qui est devenu le parti des régions et c’est le parti libéral du Québec.»

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La femme de 42 ans considère que le facteur souveraineté a pesé lourdement dans la balance. «Les gens sont fatigués d’en entendre parler. Le Québec a le plus faible taux d’investissements étrangers au Canada à cause de l’instabilité que cela cause. Faut passer à autre chose.»

Avec un taux de participation de 63,6%, c’est dans Laviolette que les électeurs se sont rendus le plus nombreux aux urnes. Avec deux sondages qui lui procuraient une confortable avance, l’ex-présidente du Festival Western de St-Tite a craint que le vote ne «sorte» pas.

«J’avais cependant une équipe extraordinaire avec moi. Je suis contente que les gens soient allés voter. Je suis comblée, c’est une belle victoire pour le parti libéral.»