Revenus anticipés de 2M$ par année pour La Tuque
HAUT ST-MAURICE. Avec le casse-tête chinois qu’engendrent les compressions gouvernementales quand vient le temps de fixer les objectifs du budget municipal, le maire de La Tuque est catégorique: l’avènement de la mini-centrale Manouane-Sipi dans le Haut-St-Maurice viendrait en diminuer les effets.
«Ce serait des revenus supplémentaires de 2 M$ par année», quantifie-t-il.
L’objectif pour 2016 sera de compléter les études de faisabilité du projet. «La mise à niveau du projet est en marche. Ça devrait prendre un an encore avant qu’on soit en mesure de dire qu’on peut faire quelque chose», indique le maire de La Tuque, Normand Beaudoin.
Ça ne veut pas dire qu’aucun développement ne surviendra dans ce dossier.
Au contraire, au cours des prochaines semaines, il aura l’occasion de se rendre à Wemotaci afin de rencontrer non seulement les élus de la communauté, mais également la population. Il entend expliquer le projet de fond en comble.
«Ça n’a jamais été fait. On l’avait présenté au conseil de bande, mais on va l’expliquer à la population avec un traducteur afin que tout le monde comprenne ce qu’on veut faire avec la mini-centrale», annonce à TC Media M. Beaudoin.
C’est un geste qu’approuve le chef du conseil de bande de Wemotaci, François Néashit. «La date du 25 février est sur la table», annonce-t-il à TC Media.
«Depuis que le nouveau conseil est en poste, nous avons eu des rencontres avec le maire de La Tuque et ses représentants. On a recommencé à en discuter parce que ça a avait été mis de côté par le gouvernement Marois», signale-t-il.
Selon ce qu’il perçoit, les résidents de la communauté de Wemotaci sont en faveur du projet de Manouane-Sipi. «C’est un beau projet, mais il demande du temps, beaucoup d’énergie, beaucoup d’implication financière. Toutefois, je pense que les gens vont être réceptifs», croit le chef de Wemotaci.
Il accueille avec positivisme les retombées économiques découlant de l’avènement de la mini-centrale. Les Atikamekws veulent s’impliquer dans le projet.
«Nous avons plusieurs entreprises qui travaillent en milieu forestier et aussi, on veut acquérir d’autres expertises que nous n’avons pas sur place à Wemotaci», exprime-t-il également.
Selon François Néashit, le conseil en place trouve que c’est un beau projet «qui va certainement faire en sorte que la vie va s’améliorer à Wemotaci».