Service de garde privé en milieu familial: «Les parents sont assez intelligents pour juger»

FAMILLE. Amélie Gauthier, de Louiseville, est maman d’un petit garçon qui fréquente un service de garde privé en milieu familial depuis deux ans. Pour elle, le fait que la personne qui s’occupe de son enfant soit accréditée ou non par le gouvernement a peu d’importance.

«Elle a tous les certificats nécessaires. Je trouve que l’éducation que mon garçon y reçoit est adéquate. On dirait que les statistiques ne font que montrer le mauvais côté de ces milieux», ajoute-t-elle.

«Je trouvais personnellement qu’un milieu familial privé était plus adéquat pour lui, c’était plus à mon image qu’un centre de la petite enfance, par exemple. Ce sont de plus petits groupes, c’est une attention plus particulière. J’adore la personne qui s’occupe de mon enfant. Si je n’avais pas été satisfaite, peu importe l’endroit,  j’aurais changé mon enfant de milieu. Je crois que les parents sont assez intelligents pour juger du milieu de leur enfant.»

Elle se questionne sur la pertinence de la nouvelle mesure qui empêche son milieu d’avoir recours à une remplaçante. «Je fais quoi si elle ferme pour la journée? Je suis une mère monoparentale. J’ai pleinement confiance en elle et je sais qu’elle peut faire un choix de remplaçante justifié.»

Pas une guerre contre les CPE

«Je ne veux surtout pas avoir l’air de partir en guerre contre les centres de la petite enfance (CPE) ou les milieux publics. Nous voulons simplement faire valoir nos points», précise Émilie Garceau. «Alors qu’il y a tellement de pénuries de places libres dans la région, pourquoi ne pas se serrer les coudes afin d’offrir des milieux de qualités aux enfants au lieu de se comparer.»

Sandra Dupuis est du même avis. «Ceux qui sont dans un milieu familial, c’est par choix. Ils retrouvent quelque chose qui se rapproche de la maison», explique celle qui a décidé de ne pas s’affilier à son bureau coordonnateur. «Je veux simplement être mon propre patron chez moi.»