Taxes foncières: Michel Angers réplique à ses détracteurs
ÉLECTIONS. C’est en abordant le volet de la fiscalité municipale que le candidat à la mairie Michel Angers a dévoilé ses premiers engagements de la campagne électorale.
«J’ai préparé douze budgets jusqu’ici. La fiscalité municipale, je connais ça», a lancé le maire sortant qui déplore la perception véhiculée dans les médias et par certains citoyens voulant que le compte de taxes soit élevé à Shawinigan.
«Pour une maison de 150 000$ à Shawinigan, tu vas avoir le double du taux de taxation qu’une maison de 300 000$ à Saint-Hyacinthe, mais au final, tu paies le même montant. C’est une simple règle de trois. Si on a le taux de taxes le plus élevé, c’est seulement qu’on a la richesse foncière la plus basse. On pourrait même dire que c’est moins dispendieux de vivre ici puisque ton hypothèque te coûte moins cher», a déclaré Michel Angers, visiblement déterminé à répondre aux critiques sur cette question.
Adoptant un ton pédagogique, il souligne qu’entre 2017 et 2021, le taux d’inflation au pays avait été de 8,33% alors que le compte de taxes à Shawinigan avait augmenté de 10,13%, un écart de 1,80%. Et là-dessus, a rappelé Michel Angers, il faut savoir que la tarification pour l’eau potable était passée de 98$ à 250$ à cause de la mise aux normes imposée par le gouvernement. «Si ça n’avait pas été de cela, le compte de taxes à Shawinigan aurait augmenté de moins de 1% pour les cinq dernières années.»
Que ce soit sur la question des services aux citoyens, de la réhabilitation des infrastructures, de la gestion de la dette, du compte de taxes, du développement de projets et du budget participatif, Michel Angers s’est engagé à poursuivre ce qu’il a amorcé en 2009 lors de sa première victoire à la mairie.
À ceux qui accusent les administrations Angers d’être trop dépensières, il a rappelé que certains postes de dépenses sont incompressibles comme la masse salariale, le service de la dette, les diverses quotes-parts aux organismes et contribution à la SQ et le déneigement. «Une ville comme Shawinigan avec un budget de 100 millions$ doit déneiger 1100 km de rues sur son territoire. Pour comparer, Terrebonne avec un budget de 350 millions$ en a trois fois moins à s’occuper et Trois-Rivières a autant de kilomètres que nous, mais elle dispose d’un budget deux fois et demi supérieur au nôtre», a expliqué Michel Angers.
Augmentation du rôle et baisse du taux
Alors que la révision des rôles d’évaluation dans d’autres villes faisait état récemment d’une augmentation substantielle de la valeur des propriétés au Québec à cause de la surenchère immobilière des derniers mois, le candidat à la mairie s’est engagé à diminuer le taux de taxation si la situation venait à se produire à Shawinigan.
Michel Angers a rappelé également que l’audit de performance déposé au printemps par la Commission municipale du Québec était une demande à l’origine de la Ville. «Le rapport comprenait dix recommandations et nous en avons déjà adopté neuf», a déclaré le maire sortant. Il a pris là aussi l’engagement dans un prochain mandat de continuer à maintenir à moins de 16 millions$ par année les règlements d’emprunt. «On le fait depuis cinq ans et on affiche même une moyenne de 13 millions$ par année. Notre objectif, c’est de diminuer la dette de 52% d’ici 2035.»
Enfin, le candidat est revenu sur un reportage paru dans le Journal de Montréal cette semaine le plaçant parmi les maires les mieux payés au Québec avec un revenu de 182 574$ dans la dernière année. «Mon salaire de maire est de 112 234$ et comme tous les autres, j’ai une allocation de 17 044$. J’ai donc une rémunération totale de 129 278$. Et comme président de la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie, j’ai un salaire de 53 296$. C’est donc Michel Angers qui gagne plus de 180 000$ par année, pas le maire de Shawinigan», a-t-il tenu à rectifier, visiblement agacé par les reportages du Journal de Montréal à son endroit ces dernières semaines.