Un projet pour aménager 20 terrains de camping
TOURISME. Maintenant que la Ville de Shawinigan en est propriétaire, le Parc de l’Île-Melville envisage d’aménager une vingtaine de terrains de camping sur l’île Chapdelaine, située au bout des îles Banane et Melville sur la rivière Saint-Maurice.
Le 22 septembre dernier, la Ville de Shawinigan annonçait avoir acquis pour un montant de 20 000$ cette petite île de près de 22 000 mètres carrés qui appartenait à Hydro-Québec. Les autorités municipales soulignaient du même coup en confier la gestion au Parc de l’Île-Melville.
« Notre équipe travaille déjà sur un projet qui aura pour but de préserver l’écosystème de l’île et d’aménager des infrastructures pour maintenir la bande riveraine et éviter l’érosion des berges », avait déclaré à ce sujet le directeur général Luc Désaulniers.
Plus concrètement, le projet consiste à aménager un camping sans service d’environ une vingtaine de terrains. Afin d’éviter le piétinement des végétaux, les aires de campement pour les tentes seront sur des plateformes sur pilotis d’environs 12×12 pieds. Pour accéder à l’île, les gens pourront utiliser leur propre embarcation, en acquittant préalablement les droits de camping au bureau administratif, ou en louer une au Parc de l’Île Melville.
Profitant que l’île soit de forme rectiligne, un seul sentier serait aménagé au centre de l’Île et les plateformes seraient de chaque côté de celui-ci. Afin de diriger la circulation des usagers, un quai et des marches seront aménagés à un seul endroit. À partir des marches, un petit sentier viendra se connecter au sentier principal.
Dans un document dont L’Hebdo a obtenu copie, Luc Désaulniers souligne que l’île était déjà fréquentée illégalement durant la saison estivale par des amateurs de camping sauvage. « Avec le fort achalandage de cette île non organisée, on y dénote plusieurs dégradations au niveau de l’écosystème. Les gens débarquent tout autour de l’île pour empiéter dans la bande riveraine, causant de l’érosion prématurée des berges. On y note également l’empiétement sur les végétaux de l’île, l’écosystème d’une île est sensible et la régénération des lieux est plutôt un long processus. »
« Les gens, lors de leur passage, ont laissé sur les lieux des déchets de toutes sortes. Il n’y a aucun contrôle et les gens font ce qu’ils veulent, sans se soucier de l’impact de leurs actions. De plus, on y retrouve plusieurs arbres morts qui ont été coupés par les visiteurs. », fait remarquer le directeur général du Parc de l’Île-Melville.
Chacun des sites de camping serait muni d’une table à pique-nique de petite dimension, ainsi qu’un air de feu fixe au sol, pour diriger les gens à faire des feux à un seul endroit. De plus, sur la partie surélevée au nord-est de l’île, un belvédère en bois serait aménagé afin de donner une belle vue aux campeurs sur la Promenade Saint-Maurice.
Pour ce qui est de la gestion des ordures, un bac à ordure et un bac favorisant le recyclage seront disponibles sur l’île, l’équipe d’entretien de l’île passa les vider à quelques reprises selon l’achalandage. Concernant la question des toilettes, Luc Désaulniers note « qu’il sera difficile d’y aménager des installations septiques traditionnelles. Il est également impensable d’y installer des toilettes chimiques. Nous allons donc installer des toilettes sèches à compost fonctionnant au propane, le nombre de toilettes sera limité à deux. »