Une première sortie internationale pour le ministre Champagne
POLITIQUE. Depuis sa nomination à titre de ministre du Commerce international le mardi 10 janvier par le premier ministre du Canada Justin Trudeau, François-Philippe Champagne a du pain sur la planche afin de se familiariser avec les dossiers. D’ailleurs, sa première sortie dans ses nouvelles fonctions sera la semaine prochaine lors de l’important Forum économique mondial de Davos en Suisse.
Parmi les priorités du nouveau ministre du Commerce international, l’accord de libre-échange avec l’Europe sera très important. «La promotion du Canada à l’étranger sera un de mes rôles. La semaine prochaine, je serai au Forum économique mondial de Davos pour rencontrer mes homologues des différents pays et aussi des entreprises canadiennes et étrangères qui font affaire chez nous dans le rôle de la promotion. Comme ministre du Commerce international, j’ai deux rôles: de m’assurer que les accords internationaux continuent d’aller de l’avant et d’ouvrir de nouveaux marchés, et l’autre c’est en quelque sorte d’être le chef du marketing du Canada.»
Qu’est-ce que le nouveau rôle de ministre de M. Champagne peut apporter pour le comté de Saint-Maurice Champlain? «Une visibilité supplémentaire. Nous avons reçu plusieurs ministres en Mauricie en 2016. Ça me permet de mettre en valeur les entreprises de chez nous, les enjeux de la Mauricie, les enjeux du Québec, alors ça sera certainement positif pour continuer de mettre en avant des dossiers comme la biorafinerie, le bois d’œuvre, le développement récréotouristique, le réseau cellulaire sur la route 155, et bien d’autres.»
Plusieurs analystes croyaient que M. Champagne hériterait du dossier des relations Canada-États-Unis, et par la bande le fameux débat de l’entente sur le bois d’œuvre, mais c’est plutôt sa collègue Chrystia Freeland qui succède à Stéphane Dion aux Affaires étrangères qui en aura la responsabilité. Est-ce que cela a été une petite déception pour M. Champagne?
«Pas vraiment. Ma collègue, la ministre Freeland va assumer le leadership dans les dossiers qui touchent les États-Unis, dont le bois d’œuvre. La réalité est que pour nos voisins du sud, la politique étrangère et la politique commerciale, c’est un tout. C’était nécessaire que la personne qui parle avec nos interlocuteurs des États-Unis puisse parler de commerce, comme d’affaires étrangères. Mais je vais être en appui à elle parce qu’on travaille dans le même ministère des Affaires globales. On travaille de concert, et certainement, je mettrais de l’avant les enjeux pour la région et pour le Québec.
Comment le nouveau ministre a-t-il réagi aux nombreuses réactions positives qui ont déferlé suite à sa nomination? «C’est la victoire de toute une région et je pense qu’on va tous y gagner. Je remercie tout le monde de leur confiance. Il y a beaucoup de gens qui se sont exprimé qui sont là depuis le début, ils m’ont appuyé. J’étais content de voir ça. J’ai toujours voulu être un élément rassembleur pour la région. Ils ont vu le positif dans ma nomination pas seulement pour moi, mais pour toute la région. Ça me fait chaud au cœur.»