Un concept unique dans la LHJMQ

HÉBERGEMENT. Aucune autre équipe du circuit Courteau n’a mis de l’avant un tel concept… les joueurs des Cataractes résideront dans une bulle pour toute la saison 2020-2021 afin de limiter les risques de contracter la COVID-19.

Plus que la pandémie avançait, et plus que l’organisation des Cataractes analysait la nécessité de mettre ses joueurs dans une bulle pour une protection maximale. «On a de super bonnes pensions avec nous pour les joueurs, et selon diverses raisons, on devait leur dire qu’elles ne pouvaient pas être avec nous cette saison, et j’ai plus ou moins à l’aise avec ça, commente le directeur général Martin Mondou. À partir de là, on a visité une résidence pour personnes âgées, mais c’était petit. La résidence que nous avons trouvée répondait aux besoins d’espaces pour les gars, et chaque joueur pouvait avoir sa chambre. Il manquait un peu d’amour à la résidence. Et nos 19 actionnaires ont contribué pour améliorer et acheter la résidence.»

La résidence des Cataractes est située derrière la polyvalente des Chutes.

Pour le directeur général, le concept permettra de souder l’esprit d’équipe, et les joueurs pourront encore mieux se connaître en vivant tous ensemble. «Il faut faire attention à la logistique aussi, parce que les gars vont peut-être se taper sur les nerfs. Quand tu prends une décision comme ça, il faut analyser d’abord le groupe de joueurs, et je crois qu’on a un groupe sain, des bonnes personnes, et des gars qui ont des valeurs à la bonne place. Ça ne nous fait pas peur de nous lancer là-dedans.»

L’entraîneur Ron Choules demeure aussi dans la bulle, mais il détient son propre appartement et il n’est pas nécessairement en contact avec les joueurs lorsqu’ils sont tous à la résidence. «C’est correct pour moi, et je n’ai pas à jouer à la police! Je ne passe pas dans les couloirs aux 20 minutes. Je veux que les gars aient leur appartenance à leur place. Mais il n’y a pas de niaisage, on coupe l’internet à 23h, alors les gars ne pourront pas jouer aux jeux vidéo jusqu’à 2 heures le matin. On veut que les gars soient en forme sur la glace.»

Et les joueurs?

Le Trifluvien Anthony Bédard l’avoue à titre de recrue dans l’équipe, les plus jeunes sont responsables des tâches ménagères. «Tout le monde doit tenir sa chambre propre, mais c’est les recrues qui doivent faire la vaisselle et d’autres tâches. C’est un peu comme une initiation.»

En temps normal, il aurait pris la route vers Trois-Rivières pour retourner chez ses parents après une pratique ou une rencontre, mais dans ce cas-ci, il doit aller dans la résidence bulle. «C’est particulier, mais c’est correct. On soupe souvent ensemble au restaurant avec mes parents comme ce n’est pas loin.»

Le vétéran Mavrik Bourque ne voit pas autant de différence de vivre dans la bulle ou en pension. «C’est quand même le fun jusqu’à présent. On est une équipe quand même bien soudée. On a 3-4 salles communes pour être en gang, sinon on a tous nos chambres et on peut avoir de l’intimité. C’est un peu comme la pension. Les Cataractes ont mis quand même beaucoup d’argent pour qu’on soit bien. On voit Ron (l’entraîneur) à l’occasion, mais ce n’est pas le même Ron ici qu’à l’aréna.»

«Vivre dans la résidence, ce n’est pas pareil comme en pension, mais il y a un côté positif pour l’esprit d’équipe, exprime Xavier Bourgault. On se retrouve souvent un groupe de gars à jouer au X-Box ou aux cartes. De ce côté, on ne s’ennuie pas ici. On a un traiteur qui vient mener de la bouffe. On fait nos choix à l’avance, de ce côté-là c’est sur la coche!»