Huit mois d’emprisonnement pour Jérémie Roy
JUSTICE. La sentence est tombée en fin de journée jeudi dans le dossier de Jérémie Roy pour une agression lors du Festival western de St-Tite. Il devra passer les huit prochains mois derrière les barreaux.
La victime, Mathieu Grégoire, a mentionné depuis le début des procédures qu’il s’agissait d’une agression homophobe à son égard, lui qui est homosexuel. Toutefois, le juge Guy Lambert n’a pas retenu cet élément comme facteur aggravant, puisque la poursuite n’a pas été en mesure de prouver cet argument hors de tout doute.
Lorsqu’il s’est adressé aux médias suite au prononcé de la sentence, Mathieu Grégoire a continué à dire qu’il s’agissait pour lui d’un geste homophobe.
Roy a plaidé coupable à l’accusation de voies de fait causant des lésions, et l’accusation de voies de fait armé a été abandonnée. La preuve n’a pu faire état que Mathieu Grégoire avait été agressé à coup de bouteille de bière en raison des déclarations contradictoires.
La poursuite demandait une peine de 12 mois au juge Guy Lambert, alors que la défense proposait plutôt une peine d’emprisonnement allant de 4 à 6 mois.
Roy a aussi plaidé coupable pour deux bris de condition, soit de ne pas avoir respecté un couvre-feu en se trouvant à St-Tite, et d’être en compagnie de Jessie Roy.
Selon la version de Mathieu Grégoire, il soutient avoir entendu Roy lui dire «Criss de fif», alors que Roy soutient que c’est son ami Jessie Parent qui a prononcé cette phrase. Selon la version de Jessie Parent et Jérémie Roy, Mathieu Grégoire aurait provoqué l’altercation en prenant Roy à la gorge. Mathieu Grégoire nie cet élément.
Les facteurs atténuants retenus par le juge sont le plaidoyer de culpabilité de Roy, qu’il regrette ses gestes avec une lettre d’excuse adressée à Mathieu Grégoire, il avait un emploi, et qu’il nie avoir frappé Mathieu Grégoire en raison de son orientation sexuelle.
Les facteurs aggravants retenus sont ses bris de conditions, ses antécédents de violence tant au tribunal de la jeunesse et adulte. «M. Roy, vous êtes à la croisée des chemins et vous risquez de passer les plus belles années de votre vie en prison. Vous avez un problème de violence et vous devez le régler», a indiqué le juge Guy Lambert.
En plus des 8 mois d’emprisonnement, Roy devra être en probation pour une période de 2 ans, et entreprendre une thérapie pour son problème de violence.