Le deuxième événement le plus payant au Québec
ÉCONOMIE. Le 50e Festival Western de St-Tite a généré des retombées économiques de 45M$, ce qui en fait le deuxième événement le plus payant au Québec. Il se classe ainsi devant plusieurs événements d’envergure. Le directeur général Pascal Lafrenière espère que ce titre sera soutenu financièrement à sa juste valeur, notamment par le gouvernement fédéral qu’il interpelle.
L’étude de la firme KPMG a été réalisée en vertu d’une méthodologie uniformisée suggérée depuis mai 2016 par le ministère québécois du Tourisme.
Martin Roy, président du Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI), informe que, selon les données les plus récentes, les retombées économiques sont de 42M$ pour le Grand prix de Montréal 2015, de 39M$ pour le Festival international de jazz de Montréal 2016, de 34M$ pour le festival Juste pour rire 2017 et de 26,5M$ pour le Festival d’été de Québec 2017. En conférence de presse, il n’a pas voulu dévoiler le seul événement qui se retrouverait devant le Festival Western de St-Tite puisque son bilan n’est pas encore annoncé.
Par ailleurs, l’étude statue que le Festival Western crée ou maintient l’équivalent de 679 emplois à temps plein. Elle permet également de confirmer un total de 699 529 visites lors de cette édition anniversaire. On y lit également que 90% des visiteurs proviennent de l’extérieur d’un rayon de 40 kilomètres de Saint-Tite.
«C’est 50 ans d’histoire dans un petit village, c’est un événement mené à bout de bras par des bénévoles et une petite équipe d’employés. Loin des grands centres, loin des grands moyens. C’est un tour de force qui se transforme inévitablement en fierté», confiait Pascal Lafrenière.
Plus de retombées, plus de subventions?
L’étude du 50e Festival Western de St-Tite révèle également que le gouvernement du Québec a recueilli 9,7M$, soit 13$ pour chaque 1$ investi, en revenus fiscaux et celui du Canada 3,1 M$, soit 15$ pour chaque 1$ investi.
«En tant que multiplicateur de richesse, nous souhaitons une collaboration et un investissement proportionnels à notre valeur économique», fait valoir M. Lafrenière. Le directeur général interpelle principalement Patrimoine Canada et Développement économique Canada.
La comparaison qu’offre cette méthodologie uniformisée apporte en effet des armes au directeur général, qui espère notamment plus de souplesse dans les différents programmes de subventions.
«Nous voulons être reconnus à la hauteur de la contribution que nous offrons. (…) Étant un événement régional, les entrées sont parfois moins simples, mais nous avons maintenant de bons arguments pour nous faire entendre», ajoute Pascal Lafrenière. «C’est comme si on venait asseoir la crédibilité du festival dans l’industrie.»
Selon lui, des subventions supplémentaires permettraient d’améliorer la programmation, de prendre plus de risques et d’améliorer le service à la clientèle, ainsi que la sécurité.
Le RÉMI réclame également une contribution plus structurante pour les événements de la part du gouvernement canadien.