5,6 milliards$ et plus de 4300 emplois sur 23 ans

ÉCONOMIE. Projet Mauricie de TES Canada entraînera des retombées économiques de 5,6 milliards$ et la création de 4335 emplois sur une période de 23 ans, soit trois ans pour la mise en chantier du projet et une exploitation étalée sur vingt ans.

Il s’agit des faits saillants de l’étude de retombées socioéconomiques réalisée par la firme Mallette à propos du projet de production annuelle de 70 000 tonnes d’hydrogène vert dans le parc industriel Alice-Asselin, dans le secteur Saint-Georges-de-Champlain à Shawinigan.  

Économiste chez Mallette, Miguel Ouellette a précisé que l’étude ne portait pas sur la rentabilité du projet, mais bien sur ses retombées économiques et que tous les calculs ont été faits en se basant sur les données transmises par le promoteur.

À noter que ces retombées ont été établies à l’échelle du Québec en entier et que TES Canada prévoit dévoiler une autre étude sur les retombées économiques à l’échelle de la Mauricie et des municipalités ciblées par le projet d’ici la fin de la présente année.

Le promoteur évalue l’investissement nécessaire à la construction de son projet à 3,8 milliards$ sur une période de trois ans. Projet Mauricie comprend la construction d’un électrolyseur puis l’aménagement d’un parc solaire de 200 MW à Shawinigan et d’un parc éolien de 800 MW dans douze municipalités des MRC de Mékinac et des Chenaux et une de la MRC de Portneuf (Saint-Ubald). Ensuite, 2,9 milliards$ seront requis pour l’exploitation du système sur une période de 20 ans.

La majeure partie des 4335 emplois créés le seront durant la phase de la construction alors que 3750 emplois directs et indirects seront nécessaires durant ces trois années. Soulignons que lors du dévoilement du projet en novembre 2023, TES Canada prévoyait que 1000 personnes seraient embauchées durant la phase de construction qui était alors estimée à deux ans.

Durant ces 23 ans, plus de 1,9 milliard$ seront versés en salaires et les deux ordres de gouvernement tireront des revenus de 534 millions$ pour Québec et de 194 millions$ pour Ottawa, en taxes et impôts. Lorsque l’électrolyseur sera opérationnel, environ 200 personnes travailleront pour TES Canada, à un salaire moyen annuel de 88 810$, avant avantages sociaux.

Mallette prévoit que Projet Mauricie sera constitué de contenus québécois, soit en biens et services, dans une proportion de 73%. L’autre 27% proviendra soit des autres provinces du Canada ou par le biais d’importation d’autres pays. À titre d’exemple, Isabelle Verge, relationniste pour TES Canada, explique que des équipements comme la nacelle, la boîte d’engrenage ou le générateur de chaque éolienne et certaines composantes de l’électrolyseur ne sont pas fabriqués au Québec.

Enfin soulignons que TES Canada prévoit tirer ses revenus de cinq sources différentes, soit la vente annuelle de à 4,4 millions de gigajoules de GNR (gaz naturel renouvelable)  à Énergir; la vente annuelle de 20 000 à 30 000 tonnes d’hydrogène vert à l’industrie du transport (environ 2000 camions); la revente de la chaleur produite par l’électrolyseur à des entreprises telles que des serres par exemple; la revente de crédits de carbone à des entreprises polluantes; et les compensations offertes par Hydro-Québec en échange d’une interruption des opérations d’une durée maximale de 160 heures par année durant les périodes de pointe hivernale.