Compétiteurs sur la piste, amis dans la vie

MONDIAUX. 

Pour la deuxième année de suite, Jérémy Pagé et Zachary Lacombe, respectivement de Notre-Dame-de-Mont-Carmel et de Shawinigan, participeront au World Skate Games dans les épreuves de trottinette dans la catégorie Junior 17 ans et moins.

Après avoir compétitionné en Australie en 2023, c’est maintenant à Rome, en Italie, que les deux athlètes de 17 ans mettront le cap ce jeudi 5 septembre. Les épreuves réservées à la trottinette se dérouleront eu 10 au 15 septembre.

Au pays des kangourous l’an dernier, Zachary avait pris le 9e rang tandis que son ami Jérémy s’était classé en 16e position. « Mais nous n’étions pas dans la même catégorie », précise ce dernier. Cette année, des changements ont été apportés aux catégories et les deux Mauriciens concourront ensemble.

Mais avant d’être compétiteurs, les deux jeunes athlètes sont des amis qui démontrent beaucoup de respect l’un pour l’autre. « On a commencé ensemble il y a cinq ans », raconte Zachary qui consacre près d’une trentaine d’heures d’entraînement par semaine à sa passion. « Par rapport aux autres compétiteurs, on a débuté tard, mais on y a mis tellement de temps qu’on a rattrapé notre retard », ajoute Jérémy.

Leur objectif à Rome est de faire la finale et à partir de là, tout est possible. Le niveau de stress est assez intense puisque les participants ont droit à deux épreuves de 45 secondes pour impressionner les juges. La meilleure prestation des deux est ensuite conservée pour la notation. « Si tu tombes la première fois, il te reste une chance », sourit Jérémy.

Les athlètes sont évalués sur quatre aspects : le niveau de difficulté des tricks, le style, la constance et la diversité. « Si tu fais toujours les mêmes tricks, tu seras moins bien noté sur ce point-là », souligne Zachary.

Bien que le nombre de skateparks soit à la hausse dans la région, témoignant de la popularité des sports à roulettes, les deux jeunes athlètes doivent souvent aller s’entraîner à l’extérieur pour trouver des parcours plus exigeants, à la mesure de leur talent. Les aller-retour à Montréal et Bromont, les deux villes avec les meilleurs sites au Québec, sont fréquents chez les Pagé et Lacombe. En Italie, les deux familles ont loué une maison pour se loger.

Jérémy sur Zak, Zak sur Jérémy

Invités par L’Hebdo à vanter la meilleure qualité de l’autre, les deux amis ne se sont pas fait prier. « Zak, il est vraiment bon pour faire des tricks techniques, puis faire beaucoup de tricks surtout. Dans une compétition, j’ai l’impression que ça n’arrête plus tellement qu’il fait beaucoup de tricks. Puis vraiment, c’est technique ses affaires. Dans le fond, il y a un trick sur deux que je ne sais pas comment le nommer parce que c’est trop technique », témoigne Jérémy.

« Moi, je dirais que Jérémy, il va vraiment très haut, surtout quand il fait des flips. Il va, mettons, 4-5 pieds en haut de la rampe, déjà que la rampe a fait 8 pieds. C’est vraiment très impressionnant de voir la tête à l’envers à une hauteur vraiment très haute », renchérit pour sa part Zachary.

Grâce aux réseaux sociaux aujourd’hui, il est facile de surveiller les nouveaux tricks développés par les compétiteurs internationaux. « On se connaît entre scooters riders. Les meilleurs viennent souvent de l’Australie, mais aussi d’Europe, en France et an Angleterre », révèle Jérémy.

Ces nombreuses heures d’entraînement et ces déplacements à l’autre bout de l’océan demandent beaucoup de discipline et de persévérance pour ces deux jeunes qui doivent conjuguer leur passion à leurs études. « C’est sûr qu’on doit travailler plus fort quand on revient de voyage. L’an passé, on a manqué deux semaines en octobre pour aller en Australie. Ça va être pareil cette année en Italie », souligne Jérémy.  « Moi, j’allais souvent en récupération pour reprendre les trucs que je manquais. Ce sont des sacrifices, mais il y a moyen de faire les deux ensemble », conclut Zachary.