Des baies vitrées flexibles pour plus de sécurité
Pour accroître la sécurité des joueurs, tous les arénas qui accueillent une équipe de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ) seront munis de bandes et de baies vitrées flexibles d’ici quelques années.
Ces baies vitrées flexibles ont l’avantage d’offrir une flexibilité supérieure par rapport au verre, les rendant, du même coup, moins susceptibles de se briser lorsqu’elles sont soumises à des impacts.
« C’est vraiment pour une notion de sécurité, exprime le commissaire de la LHJMQ, Mario Cecchini. Si on court dans un mur et que le mur ne bouge pas, ça n’a pas le même impact que s’il y a une absorption du choc par la bande. Ça réduit l’onde de choc surtout pour les épaules, la tête et les genoux. »
Ce projet date de l’automne 2019, mais COVID oblige, tout a été retardé. « On est le dernier des Mohicans puisque 48 des 60 équipes de la Ligue canadienne de hockey (LCH) ont des bandes et des baies vitrées flexibles. Comme il n’y a qu’un fournisseur pour les bandes, on peut faire de deux à trois amphithéâtres par année. Donc ça devrait être fait lors des quatre prochains étés. »
Dans les Maritimes, tous les amphithéâtres sont munis de bandes et baies vitrées flexibles, sauf à Bathurst. Dans la Belle province, seulement les amphithéâtres les plus récents, soit ceux de Québec et de Gatineau, sont à la fine pointe en la matière.
Un calendrier a été établi et les 11 villes sans cette nouveauté devront améliorer leur infrastructure. Pour 2024-2025, ce sont les villes de Rimouski et Rouyn qui ont été ciblées. Il est question de l’autre saison pour l’aréna de Baie-Comeau. « En ce qui concerne les autres villes, nous poursuivons nos discussions avec chacune d’elles afin d’établir un échéancier et ainsi nous assurer que l’ensemble de nos amphithéâtres soient munis de nouvelles bandes et baies vitrées d’ici le début de la saison 2027-2028 », indique Martin Lavallée, adjoint au commissaire pour la LHJMQ.
En complément, la LHJMQ avance que le projet des puces intégrées dans les casques des joueurs devrait être annoncé dans les prochaines semaines.
« C’est un élément sécuritaire relié avec le casque du joueur qui est joint avec une application. Ça permettra de comptabiliser la force d’un choc et l’accumulation. Les équipes pourront avec les données pour prendre plus de précautions pour un joueur, explique Mario Cecchini. C’est un outil préventif. On devrait pouvoir annoncer bientôt quelle équipe sera ciblée pour le projet-pilote, mais je peux confirmer que ce ne sera pas les Cataractes. »
Des coûts variables
« Les coûts vont varier selon les travaux. Par exemple, il y a des endroits où la bande est collée au ciment, alors il faudra casser le ciment. La bande a besoin d’un jeu pour bouger. Pour les endroits où il y a un espace entre la bande et les premiers bancs des estrades, ça coûtera moins cher. À lui seul, l’achat des bandes et baies vitrées flexibles coûte 600 000$ », ajoute le commissaire de la LHJMQ.
La facture de ce changement sera assumée par les villes. Une subvention gouvernementale provenant du programme des infrastructures sportives devrait également aider les municipalités à éponger la facture.
L’Union des municipalités du Québec (UMQ) et la LHJMQ ont formé un comité au printemps 2023 afin de tisser les bases pour mettre aux normes les amphithéâtres des villes avec ces nouvelles baies vitrées flexibles. C’est le maire de Rimouski Guy Caron qui en assure la présidence, alors que l’ancien directeur général de la Ville de Shawinigan, Yves Vincent, voit à la coordination de ce comité.
« Le comité se consacre à plusieurs objectifs cruciaux visant à renforcer la relation entre les clubs, la ligue et les propriétaires des amphithéâtres. Tout d’abord, la mission du comité consiste à établir un portrait précis de la situation dans chacune des villes hôtes, en examinant attentivement les besoins et les défis spécifiques de chacune », conclut Yves