Émile Robitaille défendra les couleurs du Canada

ÉDUCATION. Le Shawiniganais Émile Robitaille représentera le Canada lors de la compétition Worldskills qui se tiendra à Lyon, en France, à l’automne 2024.

Connue auparavant sous le nom d’Olympiades des métiers, la compétition Worldskills s’adresse aux jeunes professionnels de moins de 23 ans, venus du monde entier et de différents secteurs d’activité, qui s’affrontent durant une démonstration technique de haut niveau en un temps limité, devant un public, pour le métier et le pays dont ils défendent les couleurs.

Organisé tous les deux ans, l’évènement rassemble 1500 compétiteurs issus de plus de 65 pays, qui concourent dans 64 métiers différents et exposent leurs compétences devant 250 000 visiteurs. Étudiant de 3e année au programme Technique de maintenance d’aéronefs à l’École nationale d’aérotechnique à Saint-Hubert, Émile Robitaille compétitionnera dans la catégorie Maintenance aéronautique.

L’ancien élève de l’école secondaire du Rocher a obtenu son laissez-passer en terminant au 1er rang lors de la compétition nationale qui se tenait à Winnipeg en mai dernier. « Il y avait différente épreuves, comme un moteur, une inspection visuelle, une épreuve de tôlerie, une autre de composite et une sur l’électronique qu’on appelle dans notre métier de l’avionique parce que c’est de l’électricité sur des avions », explique celui qui terminera sa formation en mai 2024.

Les participants étaient notés pour la qualité de leur travail, mais aussi sur la rapidité, car les épreuves devaient être complétées dans un temps requis. La compétition Worldskills 2024 à Lyon, qui se tiendra du 10 au 15 septembre, se déroulera avec la même formule, mais cette fois-ci, Émile Robitaille devra démontrer son savoir-faire en compétitionnant avec des étudiants de 14 autres pays.

Même s’il lui reste encore quelques mois avant de terminer ses études, le jeune Shawiniganais travaille déjà les week-ends et durant l’été à l’aéroport de Trois-Rivières. Avec son diplôme en poche, il pourra travailler et signer des travaux de maintenance sur plusieurs types d’aéronefs comme des petits avions, des hydravions, des avions d’écoles de pilotage, des avions de brousse, des hélicoptères et même des avions de ligne.

« Il y a deux types de licence émises par Transports Canada. Je vais évidemment commencer avec la licence M1 qui donne accès aux petits aéronefs de moins de 12 500 livres », souligne Émile Robitaille qui prévoit travailler quelques années en Mauricie avant de s’expatrier. « J’ai le goût d’expérimenter plein d’affaires comme aller dans le Grand Nord faire la maintenance des avions de brousse. Travailler dans un grand aéroport comme à Montréal, c’est quelque chose qui m’attire moins pour l’instant », ajoute-t-il.

Le Shawiniganais avoue s’être inscrit en Technique de maintenance d’aéronefs en ne sachant pas trop à quoi s’attendre au départ. « C’est une idée qui est apparue pendant la pandémie de la COVID parce que j’ai terminé mon secondaire à ce moment-là. Je n’avais pas trop de plans, mais mon père connaissait l’École nationale d’aérotechnique et il a toujours eu une passion pour les avions même si nous n’en avons jamais eu. C’est une idée qui m’a plu et j’ai décidé de m’inscrire. Ç’a finalement été un bon choix », termine Émile Robitaille.