Justin Darchen passe le flambeau
Travaillant dans l’ombre chez les Cataractes de Shawinigan depuis maintenant 12 ans, Justin Darchen a pris la décision de céder sa place de Membre des Cataractes, anciennement intitulé Gouverneur. C’est Éric Piché qui lui succédera dès cette saison.
Le Membre sortant avait succédé à Louis Caron en 2013. « Je suis dans l’organisation depuis 2008, mais c’est en 2013 que j’avais pris le rôle de Gouverneur, confie d’emblée celui qui conserve le mandat de la comptabilité chez les Cataractes. Je suis aussi un actionnaire des Cataractes et j’ai œuvré sur le comité exécutif de la LHJMQ également pendant 7 ans en tant que trésorier de la ligue. »
« Chaque équipe désigne un Membre. Depuis quelques années, le règlement stipule qu’il doit faire partie des actionnaires de l’équipe pour y avoir droit. Avant, les propriétaires déléguaient un Gouverneur, mais avec la nouvelle charte qu’on a mise en place, on a établi que les propriétaires devaient s’impliquer au lieu d’envoyer une personne qui n’était pas reliée à l’administration de l’équipe. De notre côté, c’est Éric Piché qui va prendre la relève et il est un actionnaire de l’équipe. »
Sa décision fut réfléchie. Pour Justin, le temps était venu de passer le flambeau.
« Je crois sincèrement au renouvellement, lance-t-il. Si les vieux demeurent toujours en poste, on ne crée pas un effet de renouveau et si on reste là trop longtemps, les plus jeunes n’embarqueront pas. Présentement, on cherche de nouveaux actionnaires qui vont avoir la même école de pensée que les autres actionnaires, mais qui vont amener du sang neuf. Dans mon cas, je laisse ma place à Éric parce que je sais qu’elle sera entre bonnes mains. »
Au fil des années, le Grand-Mérois a vu la ligue évoluer à vitesse grand V en peu de temps, que ce soit au niveau de la LHJMQ ou au niveau de la société. Évidemment, la ligue a dû s’adapter en cours de route.
« Les jeunes ont changé et la société a changé. La ligue a beaucoup évolué. Par exemple, on a amené un programme d’aide aux joueurs. Même si ce sont des joueurs élites dans leur sport et des joueurs choyés, ils vivent les mêmes problèmes que des jeunes de leur âge. On a mis sur pied des programmes pour les encadrer, que ce soit sur le plan psychologique ou des problèmes hors glace, ou avec le coach, ou en ce qui concerne la consommation de drogue ou d’alcool. Il y a beaucoup de jeunes qui ont été dans l’élite depuis longtemps et ils subissent un premier échec ou une première peine d’amour difficile à gérer. On a maintenant des ressources pour leur venir en aide. »
« On ne veut aucun débordement. Même les familles d’accueil sont scrutées à la loupe, partout dans la ligue, à savoir si les membres ont des dossiers criminels. C’est nouveau depuis trois ans. Même chose pour toutes les personnes qui gravitent autour des équipes, comme le personnel d’entraîneurs, entre autres. On ne veut plus de scandale. C’est beaucoup de petits ajustements, mais important », ajoute celui qui est contrôleur chez St-Onge Ford depuis 34 ans.
Éric Piché prêt pour relever le défi
De son côté, le nouveau Membre des Cataractes n’arrive pas en terre inconnue, lui qui fait partie de l’organisation depuis 2006. « J’ai été trésorier et responsable de plusieurs événements avec l’équipe, dont la préparation de la Coupe Memorial de 2009, 2012 et 2025. Je suis content d’obtenir ce poste, d’autant plus chez les Cataractes qui représentent la plus vieille formation de la ligue, qui a une voix forte. C’est un rôle important de pouvoir s’exprimer sur le futur de la ligue. Il y a beaucoup d’enjeux pour les organisations et pour la ligue, alors c’est important que chaque équipe ait un Membre. »
« Dans les dernières années, la ligue a évolué énormément. C’est un nouveau poste excitant et on veut encore l’amener à un autre niveau. M. Cecchini a une vision intéressante. Les bourses d’études ont été bonifiées et c’est important pour les jeunes. On forme beaucoup de bons joueurs, mais on forme d’autant plus de bons individus alors c’est une fierté pour nous, autant de former des hockeyeurs que des leaders de demain », conclut-il.